Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/119

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Lhassa au Thibet. Ces deux grandes lamaseries sont sous le patronage direct de l’empereur, et, comme pour le palais, l’accès en demeure interdit. Nous avons beau parlementer et offrir un certain poids de métal ; l’appât de l’argent, si puissant en Chine, reste cette fois-ci inefficace, et nous devons nous contenter de la vue extérieure des lieux.

En quittant Jehol, nous nous dirigeons sur Dolanor. C’est un trajet qui nous prend six jours, tout le temps dans les montagnes. Le pays est très-pauvre ; on ne voit que de misérables bourgades ou villages de boue. Nous n’avons point encore rencontré d’autres Mongols que ceux que nous croisons sur la route, venant de Dolanor ou y retournant. De la grande muraille à Jehol et de Jehol à Dolanor, la population est exclusivement composée de Chinois. Enfin, le sixième jour, après avoir gravi une dernière rampe, le pays change tout à coup d’aspect ; nous venons de mettre le pied sur le grand plateau de Mongolie. À ce moment, un léger nuage de fumée nous désigne l’emplacement de Dolanor, caché dans un pli de terrain.

Dolanor, que les Chinois appellent Lamamiaau, est un des centres les plus importants de la Mongolie.