Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/130

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partout les peuplades du Nord ressentent pour les pays du soleil.

Du point élevé où nous sommes placés, nous donnons un dernier regard à la Mongolie, puis nous nous mettons à descendre. En approchant de Kalgan, nous rencontrons de grands troupeaux de moutons qu’on conduit à Pékin ; nous croisons de nombreux Mongols qui rentrent dans leur pays chargés de marchandises, ou bien encore de longues files de chameaux portant du thé en Sibérie. Enfin nous entrons à Kalgan, et nous nous retrouvons en Chine.

C’est près de Cha-Tau, à trois jours sur la route de Pékin en venant de Kalgan, qu’on découvre la seconde grande muraille ou muraille intérieure. Cette seconde muraille a plusieurs centaines de kilomètres de long, elle se relie à la première par ses deux extrémités. Elle est de date plus moderne qu’elle, et lui a sans doute été adjointe comme renfort ou supplément. Après avoir passé le village de Cha-Tau, on gravit un col assez rude, et au sommet on trouve la muraille barrant le chemin. Elle est dans un bien meilleur état de conservation que celle de Kalgan et paraît avoir été construite beaucoup plus solidement ; ses créneaux sont encore intacts, son