Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/135

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Arrivés en Chine, nous découvrons du reste, à la vue des vieux bronzes chinois dont nous faisons connaissance, qu’un certain nombre de vieilles pièces que nous avions achetées au Japon et que nous avions d’abord crues japonaises se trouvent être chinoises. Cela s’explique quand on pense que les Japonais, avant de connaître l’Europe, prisaient par-dessus ont les choses venues de Chine.

La collection à Pékin exige une certaine somme de connaissances appropriées. Les objets se classent, selon leurs marques et leurs inscriptions, par dynasties et par les règnes des empereurs. Il faut donc se familiariser avec le nom des dynasties et des empereurs sous le règne desquels l’art a particulièrement fleuri. Pour la collection des bronzes en particulier, on doit se procurer certains livres qui traitent de la matière. Ces livres sont dans les mains des principaux marchands, ils leur servent comme de vademecum. Ce sont : le Pou-Kou-Toii, Figures d’un grand nombre d’antiquités, publié pour la promiero fois sous la dynastie des Sonng, vers l’an 4200 de notre ère, et plusieurs fois réimprimé depuis ; le Si-Tching-Kou-Kieng, Mémoire des antiquités de la pureté occidentale, qui est le catalogue raisonné