Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/141

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que soit, un droit propre à y entrer. Puis vient, à tous les degrés de l’échelle et dans toutes les parties du pays, la multitude des mandarins. Il y a le vice-roi, qui a une délégation de pouvoirs des plus complètes, s’étendant généralement à deux provinces ; au-dessous, le gouverneur même de la province ; au-dessous de celui-ci, le taoutaï, qui administre une circonscription composée de plusieurs fou ; au-dessous du taoutaï, le chi-fou, qui administre le fou ou circonscription formée de plusieurs hien ; au-dessous du chi-fou, le chi-hien, qui administre le hien, c’est-à-dire la plus petite des circonscriptions territoriales ; et enfin le chi-hien a sous ses ordres toute une série d’officiers inférieurs, policiers, recors, scribes, collecteurs d’impôt.

Toute l’action politique, administrative et judiciaire est dans les mains des mandarins, qui n’ont d’ordre à recevoir que de l’empereur et de compte à rendre qu’à lui. La population chinoise est ainsi tenue emprisonnée dans les mailles d’un immense filet administratif sous les pieds de l’empereur et dans les mains des mandarins, et, en face, de ces puissances, elle n’a d’autre rôle que celui de tout