Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/167

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Chinois qui l’habitent sont les mêmes qui peuplent toute la Chine.

Canton est une ruche en travail où se fabriquent et se vendent tous les objets connus de la Chine. Les métiers et les genres de commerce y sont rangés par quartiers et par rues, comme dans les villes du moyen âge européen : rue des éventaillistes, des parfumeurs, des libraires, des batteurs d’or, des faiseurs de chaussures, des brodeurs, des marchands de curiosités, et ainsi de suite à l’infini. On s’explique la force d’expansion des Chinois en voyant l’activité des ouvriers de Canton. Les Chinois se montrent en tout lieu des travailleurs infatigables, et je m’imagine, avec la chaleur humide qu’il fait ici, combien pénible doit être un travail continu, à juger par l’effort qu’il me faut faire seulement pour prendre la plume et pour tracer quelques lignes sur le papier.

Il est vrai que nous commençons à être au milieu de gens qui réduisent leur costume à la plus simple expression. Un large pantalon sert d’unique vêtement à la plus grande partie de la population. Les bourgeois et les hommes du peuple, allant par la rue à leurs affaires, portent par-dessus une sorte