Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/18

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chaises, de table, de lit et de foyer. La maison japonaise est un abri fragile et exigu, construit en bois et en treillis de bambous. Pendant qu’on la construit, la maison japonaise, avec son châssis de pièces de bois et ses treillis de bambous, a l’air d’une cage ; lorsque le plancher extérieur qui recouvre le tout est fixé et que la maison est terminée, elle ressemble à une boîte. Cette cabane est orientée de telle façon que l’égout du toit donne sur la rue et que le pignon adossé à la maison voisine fait avec elle plancher mitoyen.

Il n’existe, nous l’avons dit, ni portes ni fenêtres, mais une grande ouverture qui prend tout le devant de la maison. Si l’on entre, en faisant glisser le grillage à coulisse qui sert de fermeture, on trouve d’abord un petit espace libre au niveau de la rue : là tout Japonais venant du dehors dépose ses sandales de paille ou à semelle de bois. Puis on s’élève d’un ou deux pieds au-dessus du sol de la rue, et l’on est dans la maison. Du reste, point de chaises, point de table, point de meubles, si ce n’est peut-être un coffre à tiroirs ; point de cheminée. Le fourniment intérieur — on ne peut vraiment dire l’ameublement — ne se compose que de deux objets, mais aussi de