Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/191

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tails. Ce que l’on voit reporte tout de suite à l’Inde, et les sculptures révèlent que c’était la religion brahmanique qui avait là son culte. On n’en sait guère plus long. Les recherches que l’on a faites tendent seulement à placer vers le huitième siècle de notre ère l’époque de splendeur du Dieng.

Nous descendons du Dieng à Wonoboso, sur le versant opposé à celui que nous avons gravi en venant de Pékalongan. Le régent de Wonosobo est d’une très-ancienne famille indigène. Sa femme, quoiqu’elle ne soit plus très-jeune, n’en a pas moins conservé les plus beaux yeux qu’il nous ait encore été donné de voir à Java. Nous trouvons chez eux le régent et sa femme, entourés de leurs sept enfants. Toute la famille a revêtu un même sarong tigré, tacheté de couleurs tranchantes, et forme ainsi un groupe des plus pittoresques. Toutefois la grande raison de notre visite au régent est une représentation de ouayants, d’ombres javanaises, donnée à notre intention.

Ayant pris place sur des sièges, nous avons devant nous un grand panneau tendu d’une toile blanche ; c’est sur ce panneau que l’ombre des marionnettes va se détacher. Le régent possède un ancien jeu de