Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gnes où l’action volcanique est partout visible. Entre Batour et le Dieng se trouve une énorme source d’eau chaude, signalée au loin par une colonne de vapeur. L’eau bouillante et sulfureuse jaillit en gerbe avec force à plusieurs mètres. A peu de distance de cette source, du fond d’un petit cratère, se dégagent des gaz mortels à tous les animaux qui s’en approchent. La grande force plutonienne qui a soulevé les volcans sur la surface de Java se manifeste encore au Dieng plus ou moins active.

Les ruines sont sur un plateau, à 6500 pieds au-dessus du niveau de la mer. Ce plateau est environné de pics du haut desquels on découvre la mer au nord et au sud. Les monuments avaient été bâtis en partie sur la surface même du plateau, en partie à mi-côte. Autant qu’on peut se former une opinion par les fragments qui subsistent et qui n’ont point été encore complètement déblayés, il y a eu là des séries entières de temples et de constructions de nature diverse. Cela suggère l’idée d’un lieu de pèlerinage et de retraite religieuse. Il ne reste aujourd’hui que quatre à cinq petits temples, dans un état de conservation suffisant pour bien juger du style de l’architecture dans son ensemble et ses dé-