Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/216

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passent par votre rue. Nous n’avons donc presque jamais parlé de nos parcours de mer, et n’en parlons non plus en cette occasion, renvoyant pour les renseignements au Livret-Chaix ou à Bradshaw.

Pointe-de-Galle, à l’extrémité sud-ouest de Ceylan, où nous avons pris terre, est plus ou moins identifiée par les savants avec l’ancienne Tarshish, que fréquentaient les navires du roi Salomon. Cela fait plaisir de trouver sur sa route un lieu éveillant d’aussi vénérables souvenirs. Tarshish, sous sa forme moderne, n’est cependant qu’une bicoque n’ayant d’autre commerce que la vente du charbon aux navires en relâche, si bien que nous nous mettons tout de suite en route pour Colombo.

De Pointe-de-Galle à Colombo on a une grand’route excellente qui longe tout le temps la mer et qui tout le temps encore est dans les cocotiers. Le littoral est aussi couvert d’un fouillis de cocotiers qui viennent, jusque sur l’extrême bord de la mer, se pencher sur l’eau salée. Ces cocotiers de Ceylan, minces, effilés, portant un tout petit bouquet de feuillage à l’extrémité d’une longue tige sinueuse, sont bien les arbres les plus élégants que l’on puisse imaginer.

La capitale politique et commerciale de Ceylan,