Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Colombo, doit son existence aux Européens, Elle n’a rien de bien intéressant. Sur le bord de la mer, à côte d’un fort, un gros pâté de vilaines maisons et de plus laids édifices constitue le noyau de la ville : là se trouvent le palais du gouvernement, les casernes, les banques, les comptoirs des négociants. Ce petit centre sert le jour de lieu de réunion pour les affaires ; le soir, il se dépeuple et reste vide jusqu’au lendemain. Européens et indigènes ont également leurs demeures dans un grand espace, moitié ville, moitié campagne, qui s’étend au loin autour du noyau formé par la ville des affaires.

A Colombo, on prend le chemin de fer pour l’intérieur. On s’élève à travers des montagnes pittoresques et on arrive à Kandy. C’est là que régnaient les derniers princes indigènes, que les Anglais ont dû détrôner pour achever la conquête de l’île.

Kandy est dans une situation charmante, au bord d’un petit lac, au milieu des montagnes. La ville possède une relique inappréciable, une dent de Bouddha. Un peu avant le coucher du soleil, on entend s’élever du temple où se conserve la relique un bruit de tam-tam et de tambourins qui préludent à des accords religieux assez inattendus. C’est l’an-