Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/256

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

férentes à des provinces différentes, et l’abandon et la reprise successive de systèmes opposés, la situation du gouvernement anglais vis-à-vis des populations établies sur le sol demeure différente dans les diverses parties de l’Inde. Dans le Bengale, une convention est intervenue en 1793 avec les zemindars, par laquelle la quotité à payer par eux à l’État a été fixée une fois pour toutes et à perpétuité. Les Anglais ne peuvent revenir sur cet arrangement, mais ils cherchent aujourd’hui à intervenir le plus possible en faveur des raïots pour les préserver contre les exactions des zemindars. Dans l’Oude, où prévalent les talouquedars, l’État a fait avec eux un assessement pour trente ans, se réservant, au bout de ce temps, d’en faire un nouveau, avec surélévation de la quotité de l’impôt, s’il y a lieu. Dans les présidences de Bombay et de Madras, l’assessement se fait généralement d’une manière directe avec les raïots ou les villages pour un nombre d’années déterminé. De tous les systèmes appliqués par le fisc, c’est ce dernier qui paraît offrir aux raïots le plus de protection et de garanties,

Quoique sur son territoire, dans la présidence