Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/257

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de Madras, le gouvernement anglais soit presque partout et pour toutes choses en rapport direct avec les populations, il est cependant certains rajahs qui ont été conservés. Dans la partie du pays où nous sommes débarqués, il en subsiste jusqu’à trois : les rajahs de Poudoucoutah, de Shevagonga, et enfin de Ramnad. Le gouvernement anglais a enlevé à ces rajahs les attributions administratives et les droits de justice ; toutefois, les maintenant sur leurs terres à titre de zemindars, il leur a laissé le soin d’asseoir et de lever eux-mêmes i’impôt. Mais alors une convention a été faite avec eux, par laquelle ils se sont engagés à verser chaque année au collecteur anglais, pour la part de l’État, une contribution fixe d’un certain nombre de roupies.

Pour le rajah de Ramnad en particulier, la somme qu’il doit payer au trésor a été ainsi fixée qu’il y a une assez large marge entre ce qu’il perçoit et ce qu’il paye. Avec le revenu qu’il peut se faire, il passerait pour un homme riche en tout pays. Malheureusement presque tous ces rajahs hindous sont la proie de parasites et de concubines. La dilapidation est énorme autour d’eux, et généralement leurs revenus, quels qu’ils soient, finissent