Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/264

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les distinguer assez bien à leur peau généralement plus blanche et surtout à une petite corde qu’ils portent passée en sautoir sur la poitrine.

Rien n’est facile, par exemple, comme de reconnaître la secte religieuse à laquelle un homme appartient. Chacun porte ici sa religion écrite sur son front. Selon les sectes, ce sera soit un cercle rouge, ou noir, ou jaune, de la dimension d’un grand pain à cacheter, soit des lignes horizontales, soit une simple ligne perpendiculaire qui descend du sommet du front à la racine du nez.

De beaucoup les plus communes sont les deux espèces de signe qui désignent les sectateurs de Vichnou et de Siva. Les vichnouistes se tracent sur le front, avec un composé liquide, une figure en forme de trident ; la ligne du milieu du trident est généralement jaune, les lignes latérales, blanches. Quelques-uns font prendre à cette figure des dimensions telles qu’elle occupe une grande partie du front et quelle donne alors à celui qui la porte un air étrange et même quelque peu féroce. Les sivaïtes, eux, se servent exclusivement de cendre de bouse de vache pour se marquer. On voit ici sur les murs des gâteaux de fiente de vache