Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/312

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dans ses palais on découvre de ce fait un manque d’harmonie qui ne semble pas compensé par un mérite suffisant des parties.

Le tombeau d’Akbar, érigé par son fils Jehanghir, se voit auprès d’Agra. Là encore apparaissent une recherche et une complication excessives de motifs. L’édifice a l’air d’un château de cartes avec l’entassement irrégulier de ses petits belvédères. Il était écrit que ni le fondateur de la ville d’Agra ni son fils n’y bâtiraient un de ces monuments qui fixent pour toujours l’attention des hommes. Cet honneur était réservé à leur héritier Chah-Jehan. Chah-Jehan a construit dans le fort d’Agra un palais et une mosquée délicieuse ; puis, à côté du fort, le Taj, qui est une chose incomparable. Le Taj est un tombeau. Il fut d’abord uniquement destiné à recouvrir les restes de la reine Nour-Mahal, mais Chah-Jehan, à sa mort, y fut lui-même enseveli à côté de sa femme.

Le Taj est un édifice en marbre blanc, de dimensions que l’œil embrasse facilement ; il est formé d’une coupole ou dôme inscrit dans une construction octogone. Sur son pourtour extérieur il est ornementé par des versets du Coran, incrustés en