Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/316

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Dewani-Kwas ou salle du conseil, le Dewani-Aum ou salle d’audience publique, la petite mosquée. Tous ces édifices, d’une délicatesse merveilleuse, en marbre blanc incrusté de mosaïques ou orné de dorures, restent aujourd’hui dans un triste isolement au milieu des affreuses casernes bâties par les Anglais. En face de la forteresse, du côté de la ville, s’élève une mosquée, la Jumma-Musjid, construite par Chah-Jehan. C’est un monument d’une grandeur et d’une beauté singulières.

Les ruines du vieux Delhi s’étendent au loin autour de la ville moderne ; la campagne, sur une superficie de plusieurs lieues, est couverte d’édifices abandonnés. Tous les conquérants et toutes les dynasties qui ont passé à Delhi sont là, représentés par des tombeaux, des restes de palais, de temples, de forteresses. Quelques-uns des tombeaux, tels que ceux de l’empereur Humayoun et du visir Safdar-Jang, sont presque intacts et forment des spécimens de belle architecture, intéressants à visiter. De tous les monuments conservés, le plus curieux est le Koutoub-Minar. C’est un minaret très-élevé, d’une robuste architecture, qui doit sa construction à un de ces princes mahométans qui ont précédé