Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/337

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur le sol ; cependant on n’y trouve point non plus de statuaire indigène, les seules grandes productions de la statuaire qu’il y ait en Chine, les Bouddhas dans les temples, les statues des tombeaux des Mings, à Nankin et à Pékin, sont également l’œuvre des bouddhistes. A Java, devant les sculptures si parfaites de Mendout et de Boro-Boudour, les mêmes problèmes se posent et, comme pour le Japon et la Chine, la même solution les attend : ce sont les bouddhistes quui, avec leur religion, ont apporté leur art du dehors.

On reconnaît ainsi que les bouddhistes avaient un art qui apparaît en tout lieu semblable à lui-même et qu’ils portaient partout avec eux ; or, comme on n’en trouve la source ni au Japon, ni en Chine, ni à Java, il faut penser que c’est le pays où la religion bouddhique a pris naissance, pour rayonner plus tard, qui a également vu éclore l’art bouddhique. On est ainsi reporté vers l’Inde. A Ceylan, ces idées ont pris pour nous un nouveau degré de force.

Nous avons donc recherché dans l’Inde les traces qui pouvaient nous mettre sur la voie des origines de l’art bouddhique. Ce qui subsiste dans l’Inde des monuments bouddhiques marque bien qu’il y a iden-