Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/343

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convertissant une partie des populations, dans le Rajpoutana, l’ancienne religion, les anciennes castes, se conservaient au contraire presque intactes, et les anciens chefs restaient en possession, sauf à reconnaître la suzeraineté des empereurs de Delhi. Les Anglais n’ont point changé cet étatcde choses ; ils ont, comme les Mongols, laissé le pays aux mains des rajahs. Dans le Rajpoutana, on compte donc encore les princes souverains, petits et grands, à la douzaine. Chaque ville, avec une étendue de territoire plus ou moins grande autour d’elle, se trouvé constituer un État à part et distinct.

En partant d’Agra, la première ville que nous trouvions possédant un rajah est Burhtpour. Burhtpour n’a d’intéressant que la ceinture de gros remparts en terre qui, au commencement de ce siècle, lui a permis de soutenir deux grands sièges contre les Anglais.

Après Burhtpour vient Jeypour ; Jeypour est la capitale d’un assez grand État, et son rajah est un des premiers parmi ceux du Rajpoutana. Jeypour est séparée d’une grande plaine de sable, qu’on suppose être le fond d’un ancien lac, par une ceinture de frais jardins abondamment arrosés. En vue