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Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/353

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tion faite, ils sont introuvables ; si bien qu’il ne nous reste que le troisième mode de transport, les bœufs.

Nous avons de longues journées de route à faire dans un pays à peu près désert, et Ajmir ne nous offre que de maigres approvisionnements ; il eût fallu tout apporter d’Agra. Puis il nous est impossible de nous y procurer les voitures quelque peu perfectionnées avec lesquelles les Anglais font ces sortes de voyages ; nous devons nous contenter des affreux véhicules indigènes.

Dans le nord de l’Inde, le char à bœufs employé pour les voyages est une sorte de petit carré ou piateau sans rebords, soutenu au-dessus de deux roues basses par tout un échafaudage de traverses. Des quatre coins du carré se dressent des montants ; ils servent de supporta une chemise d’étoffe, qui recouvre le plateau sans préserver ni du chaud, ni du froid, ni de la poussière, ni de la pluie. Le long du timon, on a disposé, entre deux tringles, un filet dans lequel le conducteur de la charrette se pelotonne au milieu des sacs et des bagages. Sur le plateau couvert qui constitue la place du voyageur, on ne peut être assis qu’en tenant les jambes pendantes