Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/367

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ouvert, une série de caves et d’édifices monolithes ayant appartenu aux trois grands cultes de l’Inde. Les caves s’étendent sur un espace de plus d’un kilomètre. Si l’on se place dans la plaine regardant vers la montagne, on a à sa droite les caves bouddhiques, au centre, en allant vers la gauche, les caves sivaïtiques, et enfin à l’extrême gauche celles de la religion des jaïns. Il est assez difficile de donner le nombre exact des excavations ; il y en a plusieurs à double étage, d’autres qui communiquent et dont on peut à volonté faire une seule ou plusieurs ; selon qu’on les comptera d’une manière ou d’une autre, on en fera varier le nombre entre vingt et trente. Sauf une ou deux, les caves sont à plafond plat ; lorsqu’elles atteignent une grande largeur, le plafond est soutenu par des rangées de colonnes ; les murs sont ornés de sculptures. Tout cela est le résultat d’un simple travail de creusement ; les détails de l’architecture et de la sculpture sont des parties qu’on a découpées dans le roc vif et auxquelles elles restent adhérentes.

Ce sont certainement les bouddhistes qui ont ici commencé, on ne peut pas dire à construire, mais à creuser ; toutefois c’est aux sivaïtes, venus après