Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/368

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eux, qu’est dû le plus étonnant de tous les monuments d’Ellora, le Kylass. Le Kylass appartient au type des édifices monolithes ; pour lui donner naissance, on a pratiqué dans le flanc de la montagne une gigantesque excavation de quatre cents pieds de profondeur sur cent quatre-vingts de large. On dirait une sorte de carrière à ciel ouvert. Au milieu de l’excavation s’élève l’édifice, de forme conique. Il a plus de cent pieds de haut, avec portique et colonnades. Il est divisé en étages avec chapelles et chambres aux divers étages. Le toit conique est aux angles surmonté de clochetons. Les parois extérieures et intérieures du temple et de ses parties sont couvertes de sculptures et de détails d’architecture.

Cet ensemble si compliqué est un bloc qui tient au sol. C’est en creusant et en taillant partout la masse rocheuse qu’on lui a donné naissance. Tout fait corps et ne forme qu’un seul et unique morceau, sans que nulle part il y ait une pierre ajoutée ou un point de suture. Ce monument dépasse de beaucoup comme proportion les monuments monolithes que nous avons vus près de Madras, et dans son genre il est quelque chose d’unique.