Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/52

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nière guerre civile, et une pagode à quintuple étage, du reste une des plus grandes et des plus belles du Japon.

Osaca n’était qu’une étape secondaire de notre voyage. Nous y passions surtout pour aller à Kioto, la capitale, qui, jusqu’à la dernière révolution, a servi de résidence au mikado. Kioto n’a encore été visité que par un petit nombre d’Européens. Les Européens n’ont au Japon le droit de séjour que dans les ports désignés par les traités, avec un certain périmètre à l’entour. En dehors de ce périmètre, le pays demeure fermé, et, pour Kioto, la rigueur est telle, que tous ceux qui ont essayé, jusqu’à ce jour, de franchir la limite sans autorisation, ont été impitoyablement arrêtés et ramenés.

Heureusement que nous avons apporté avec nous une permission spéciale au gouvernement japonais, Quand nous arrivons à Osaca, nous trouvons le gouverneur de la ville prévenu directement de Yedo, et ayant déjà pris ses mesures pour notre voyage. Le voyage de Kioto, tel qu’on nous le fait faire, donne lieu à une organisation compliquée. Nous quittons Osaca aux mains d’un personnel désigné par le gouverneur d’abord un interprète, puis un officier de