Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/53

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la douane chargé de veiller à notre sécurité et qui prend avec lui une escorte de quatre hommes à sabre.

Dans cet équipage, nous nous embarquons pour remonter la rivière jusqu’à Fousymi, une distance de six ou sept lieues. Notre bateau à vapeur ne manque point de pittoresque. C’est une barque tout à fait plate, sur laquelle on a ajusté, tant bien que mal, une machine à vapeur, et qu’on a recouverte d’un toit donnant à l’avant et à l’arrière une chambre remplie de voyageurs. La rivière est large, ce n’est cependant qu’un grand torrent de montagne, plein de bancs de sable et de rapides. La navigation est donc difficile, la marche du bateau très-lente, et sur la berge nous voyons les voyageurs à pied nous dépasser prestement. Partis le matin d’Osaca, nous n’arrivons à Fousymi qu’à cinq heures du soir.

A Fousymi la navigation cesse, on prend la route de terre pour Kioto, à trois heures de marche. Ici notre suite acquiert tout à coup de singulières proportions. Nous trouvons, à nous attendre, une escorte de seize hommes à sabre, commandés par deux officiers, puis douze coulies pour porter les bagages, puis comme nous montons, nous et nos officiers,