Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/67

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ville. Nous sortons, en suivant le Tokaïdo, du cercle de montagnes dans lequel est situé Kioto, et, pour nous rendre à Oïtz, sur les bords du lac, nous traversons de grandes collines boisées. Le lac lui-même est entouré de montagnes dont les sommets sont en partie couverts de neige ; il est fort vaste, du côté du nord on n’aperçoit point ses rivages. Ici encore nous trouvons des temples, comme toujours dans la plus belle des situations. La ville d’Oïtz est dominée d’une façon pittoresque par les constructions de Mü-dera, et, en naviguant sur le lac, on découvre du milieu des grands bois, et fort haut sur les montagnes, des séries de temples dont le nombre finit par étonner.

A Karasaki, sur les bords du lac, se trouve une des curiosités naturelles du Japon. C’est un vieux cèdre qui a poussé ses branches latéralement presque au ras du sol, de façon à former un immense parasol de quarante-cinq mètres de diamètre. Ses branches énormes, pour ne point craquer sous leur propre poids, ont dû être étayées par une foule de pieux. En approchant, on reconnaît que ce qui de loin paraissait tout un bois n’est qu’un seul et même arbre.