Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/66

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prêtres japonais ne font point de l’exercice du culte une chose austère, séparée des plaisirs ordinaires de la vie.

En dehors de ses temples, Kioto ne possède pas de monuments remarquables par leur architecture. Le Daïri, au centre duquel habitait le mikado, est en partie composé de bicoques qui servaient à loger les grands dignitaires, les femmes et les parents du mikado. La résidence propre du mikado est entourée d’une enceinte quadrangulaire, une sorte de mur de ronde, ayant au plus cinq cents mètres de côté. Quand on pénètre dans l’intérieur, on passe d’abord dans une cour fort ordinaire, dont la porte et les clôtures en bois sont peintes en rouge : c’était là la grande entrée et cour d’honneur. Puis on trouve un tout petit jardin et, donnant sur ce jardin, le palais même du mikado. C’est en visitant le Daïri qu’on voit à quel degré d’insignifiance les taïcouns avaient réduit les mikados, et ce prétendu palais reçoit sa vraie signification du mur de ronde qui le ceint et qui en faisait une prison,

De Kioto, nous faisons une excursion au lac de Biwa, à trois heures de marche au nord-est de la