Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/80

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comme dans tous les ports de Chine. Leur langue est en usage général et sert pour ainsi dire de langue commune aux hommes des diverses nationalités. L’influence prépondérante qu’ont ici les Anglais, ils la doivent à leur commerce ; ils ont en effet dans la main la plus grande partie des affaires.

Le commerce de la Chine avec le dehors est arrivé à prendre des développements considérables. Dans l’avenir, il grandira encore sans doute. Cependant il n’est guère probable que les échanges avec la Chine atteignent jamais les proportions que rêvent certains esprits. La Chine, comme tous les pays d’Asie, est un pays pauvre ; il n’y a pas de pays en Europe, pour arriéré qu’il soit, qui, comme puissance de production et comme richesse accumulée, ne soit en dehors de toute comparaison avec elle. Le Chinois a peu de besoins, il produit peu et consomme peu ; c’est un mauvais client pour l’Européen, qui, lui, produit beaucoup, qui consomme beaucoup et qui a toutes sortes de besoins. Telles que les choses se passent, la Chine n’a à donner à l’Europe que deux produits de son sol : le thé et la soie, et celle-ci lui en achète tous les jours davantage. En échange, le