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II

HAN-KAU


Vou-Tchang, Han-Kau et Han-Yang, leur population exagérée. — Les yamens. — Le bâtiment des examens. — Saleté repoussante. — Les femmes. — La campagne couverte de tombeaux.
Février 1872.


On ne saurait parvenir d’une manière plus superbe au cœur d’un pays qu’on ne le fait au cœur de la Chine, en remontant le Yang-Tse. Quel énorme fleuve que ce Yang-Tse ! Ici, à son confluent avec le Han, à 900 kilomètres de son embouchure, il est encore large d’un kilomètre, et il porte les navires venus de la haute mer. Le commerce intérieur du pays se concentre sur ses bords : à Han-Kau, on voit des jonques venues de toutes les rivières du centre de la Chine. Cependant Han-Kau n’a pas l’honneur d’être une ville administrative, ce n’est qu’une ville d’affaires, un village, diraient les Chinois. En face de Han-Kau, sur la rive droite du Yang-Tse, est la ville