Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vertes, la grande rue chinoise a la physionomie d’un bazar. On ne circule par les rues qu’à pied ou porté en chaise, et en fait d’engins roulants on ne voit que des brouettes.

Vou-Tchang, capitale de province et résidence de nombreux mandarins, renferme naturellement un certain nombre de yamens. Les yamens correspondent à ce que l’on appellerait ailleurs les édifices publics : ils servent de résidence officielle aux mandarins, c’est là qu’ils donnent leurs audiences et rendent la justice. Ces constructions, en grande partie en bois, généralement assez mesquines d’aspect, n’attireraient en rien le regard, si ce n’étaient deux grands mâts plantés à l’entrée, du sommet desquels pendent des oriflammes triangulaires aux couleurs éclatantes.

Comme construction réellement singulière, il faut visiter le local qui sert aux examens littéraires. Chaque lettré doit être mis à part pendant les examens. On a donc rempli un vaste terrain de longs murs, bâtis parallèlement les uns aux autres, de six pieds en six pieds, puis on a divisé de trois pieds en trois pieds, par des cloisons perpendiculaires, les couloirs compris entre les longs murs, en laissant