Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/97

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et vers l’est. Ils arrivent au nord jusque dans le voisinage de Tien-Tsin, non loin de Pékin ; après quoi ils échouent et sont successivement refoulés par les Impériaux, d’abord sur le fleuve Jaune, puis sur le Yang-Tse. Dans l’est, ils prennent les deux grandes villes de Sou-Chau et de Han-Chau, mais ils sont arrêtés en face de Shanghaï par les Anglo-Français. Ceux-ci, passant bientôt contre eux à l’offensive et sortant de Shanghaï, leur reprennent une partie des villes qu’ils avaient conquises dans cette direction. Ainsi refoulés du côté du nord et de l’est, les Taë-Pings voient se resserrer de plus en plus le cercle qu’ils occupaient autour de Nankin. Ils sont à la fin assiégés dans cette ville même par l’armée impériale, qui s’en empare en 1864. La prise de Nankin par les Impériaux marque la fin des Taë-Pings, le dernier acte du drame étant un massacre en grand des prisonniers taë-pings, selon la pure tradition tartare, qui fait consister la guerre non point seulement à vaincre l’armée ennemie, mais à l’exterminer.

Aujourd’hui les Taë-Pings ont disparu, mais à Nankin les ruines amoncelées par eux et par leurs vainqueurs couvrent encore le sol. Les anciens habi-