du séjour qui lui est assigné, il est souvent identifié, ainsi que tous les siens, avec des étoiles déterminées[1]. On lui attribue, d’ailleurs, un pouvoir sur les astres. C’est lui qui a réglé la marche du Soleil et de la Lune[2] ; il leur donne des ordres[3]. C’est lui qui fait jaillir l’éclair de la nue et qui lance la foudre[4]. Parce qu’il est le tonnerre, il est également en relation avec la pluie[5] : c’est à lui qu’on s’adresse quand on manque d’eau ou quand il en est trop tombé[6].
On en parle comme d’une sorte de créateur : il est appelé le père des hommes et on dit qu’il les a faits. D’après me légende qui avait cours à Melbourne, Bunjil aurait fait le premier homme de la manière suivante. Avec de l’argile, il aurait fabriqué une statuette ; puis il aurait dansé tout autour plusieurs fois, lui aurait soufflé dans les narines et la statuette se serait animée et se serait mise en marche[7]. D’après un autre mythe, il aurait allumé le Soleil ; la Terre se serait alors échauffée et les hommes en seraient sortis[8]. En même temps que les hommes[9], ce personnage divin a fait les animaux, les arbres[10] ; c’est à lui qu’on doit tous les arts de la vie, les armes, le langage, les rites tribaux[11]. Il est le bienfaiteur de l’humanité. Maintenant encore, il
- ↑ Howitt, Nat. Tr., p. 128.
- ↑ Brough Smyth, I, p. 430, 431.
- ↑ Ibid., I, p. 432, n.
- ↑ Howitt, Nat. Tr., p. 498, 538 ; Mathews, J. of R. S. of N. S. Wales, XXXVIII, p. 343 ; Ridley, p. 136.
- ↑ Howitt, Nat. Tr., p. 538 ; Taplin, The Narringeri, p. 57-58.
- ↑ L. Parker, The Euahlayi, p. 8.
- ↑ Brough Smyth, I, p. 424.
- ↑ Howitt, Nat. Tr., p. 492.
- ↑ D’après certains mythes, il aurait fait les hommes et non les femmes ; c’est ce qu’on dit de Bunjil. Mais on attribue alors l’origine des femmes à son fils-frère, Pallyan (Brough Smyth, I, p. 417 et 423). 10.
- ↑ Howitt, Nat. Tr., p. 489, 492 ; Mathews, J. of R. S. of N.S.Wales. XXXVIII, p. 340.
- ↑ L. Parker, The Euahlayi, p. 7 ; Howitt, Nat. Tr., p. 630.