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SECONDE ARGUMENTATION.

diaire de l’eau. Ces derniers exigeront une discussion préalable sur le sternum.

« Chacun sait que, dans les animaux qui respirent l’air, l’os hyoïde est un appareil suspendu sous la gorge, qui donne en avant des attaches à la langue, qui porte le larynx en arrière et qui a le pharynx au dessus de lui.

« Son nom vient de ce que, dans l’homme, sa partie principale ou son corps est en arc de cercle, comme l’upsilon cursif des Grecs. »

M. Cuvier donne une description exacte de cet os, qu’il examine d’abord dans les singes.

« Le corps de l’os hyoïde des singes varie beaucoup de formes, ce qui ne fait rien à notre discussion ; ses cornes postérieures demeurent à peu près conformées et disposées comme dans l’homme ; les antérieures sont généralement plus longues, mais aussi d’une seule pièce, et même le ligament qui les suspend au rocher ne s’ossifie jamais dans aucune de ses parties, en sorte que les plus vieux singes n’ont jamais ni l’apophyse styloïde, ni l’os séparé qui passe pour le remplacer dans d’autres quadrupèdes.

« Voilà déjà une première différence, à la vérité encore peu importante.

« En voici une plus grande :

« Dans l’alouatte, dont le corps de l’os hyoïde est, comme on sait, renflé en forme de cucurbite, il n’y a ni vestige de cornes antérieures, ni ligament styloïdien, ni rien qui rappelle l’apophyse styloïde ; l’os hyoïde est fixé par d’autres moyens. Comment l’unité de composition et l’analogie se démentent-elles si vite ? Notre réponse,