Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/118

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— Que dit-il, avec sa berline verte ? reprit un des postillons.

— Est-ce qu’un gars de cette espèce se connaît en berlines ? » interrompit le garçon. Et il allait pousser Paul hors de la cour, lorsque le maître de l’auberge le retint par le bras et dit :

« Peut-être l’enfant a-t-il affaire ? Laissez-le s’expliquer. »

Paul raconta ce qui l’amenait. À la vue de la guinée et au récit de cette histoire, l’aubergiste prit l’enfant par la main :

« C’est bien cela, mon brave garçon. Je vais chercher la berline avec vous et nous la trouverons, si c’est possible. Mais je crois que les voitures de John Nelson descendent au Bœuf-Noir. »

Après quelques recherches, on trouva la chaise de poste verte et le postillon qui la conduisait. Celui-ci dit à Paul qu’il allait justement au salon trouver le voyageur qu’il avait amené pour se faire payer, et qu’il pouvait lui remettre la guinée.

« Non, dit Paul, nous préférons la lui rendre nous-même.

— Bien, fit l’aubergiste ; c’est votre droit. »

Le postillon ne répliqua rien, mais il les regarda d’un air contrarié. Il entra dans la maison avec l’espoir de retrouver les enfants dans le passage à son retour.