Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/153

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que les pièces étaient en or, et demanda expressément qu’une enquête fût faite. Mais M. Hopkins n’était pas homme à se laisser prendre si facilement ; il soutint que les pièces remises entre ses mains n’avaient aucune valeur, et que, si le trésor trouvé se composait de pièces d’or, les orphelins les avaient changées avant de les apporter chez lui.

Marie, son frère et sa sœur demeurèrent stupéfaits d’une semblable accusation.

« Il ne se rappelle pas, disait Peggy.

— Il faut aller le trouver, ajoutait Nancy.

— Ne nous occupons pas de lui, disait Edmond ; c’est un méchant homme ! Il sait parfaitement ce qui s’est passé et il nous accuse à tort ; mais nous avons la conscience tranquille, nous sommes honnêtes : n’importe ce qu’il peut dire de nous ? »

— C’est vrai, répondit Marie ; mais notre réputation en souffrira peut-être.

— Ne crains rien, chère sœur ; tout le monde sait que nous sommes honnêtes, et les accusations de M. Hopkins ne persuaderont personne. »

Mais Edmond se trompait. M. Hopkins fit un grand bruit de cette affaire et prit soin que les journaux la rapportassent comme il le désirait, qu’on en parlât dans les cercles, dans les cafés,