Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/162

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À tes côtés rampait un buisson de genièvres ;
— Je posai lentement mes lèvres sur tes lèvres ;

Et puis, ivres tous deux d’amour et de printemps,
L’un dans l’autre perdus nous restâmes longtemps ;

Toutes les voluptés dans l’univers encloses
S’épanchèrent alors de tes lèvres mi-closes ;

En sentant tes baisers sur mes lèvres courir,
Si Dieu l’avait permis j’aurais voulu mourir !

Et c’est elle, ô mon Dieu ! que la mort a fauchée !
— Oh ! la folie alors sur mon front s’est penchée…