Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/186

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Satrapes au front pâle,
Rois des fières cités
Dont la verge papale
Bat les peuples matés,
Serfs de la glèbe immonde
Dont le front pleure ou rit,
Place ! place au Maudit
Sur la route du monde !

Oh ! la fatigue lourde écrase mes vieux reins,
La lassitude abat mes ennuis solitaires, —
J’ai sondé tour à tour les abîmes marins,
Les torrents des vieux monts, les laves des cratères,

J’ai présenté mon front aux bises des glaciers,
Aux simouns des déserts, aux foudres des tourmentes,
J’ai versé dans mes os les philtres des sorciers,
Ma poitrine a plongé sous les mers écumantes ;