Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/31

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Assoupis un moment ta voix
Et les refrains de ton théorbe.

Et dans l’océan de tes yeux
Laisse voguer ma fantaisie ;
Sous les plis de leurs cils soyeux
Mon œil se perd et s’extasie ;

Leur azur calme et souverain
Reflète pour moi tout un monde,
Assis, radieux et serein,
Dans sa grandeur suave et monde ;

Des forêts que vient effeuiller
L’âpre sirocco des savanes,
Où passe le brun chamelier
En conduisant les caravanes.

De longs fleuves dont les palmiers
Ombragent les flots et les berges ;