Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Des pelouses où les ramiers
S’abritent sous les herbes vierges ;

Tout un Éden mystérieux
Ivre de sa splendeur première,
Où le firmament curieux
Mire en souriant sa lumière ;

Voilà ce que dans tes grands yeux
Je vois, lorsque ravi, je penche
Sur l’ambre de ton front soyeux
Mon œil d’où le rêve s’épanche.

Puis, au-dessus de ces splendeurs,
Comme le soleil sur le monde
Brille dans ses chastes candeurs
Ton amour naïve et profonde.