Page:Elder - Le Peuple de la mer.djvu/216

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le saisit et lui appliqua des calottes. Il fut traîné à son père et se défendit :

— Ben pourquoi qu’ tu m’ laisses pas aller en canot !

— Parce que ta mère ne veut pas.

— On lui dira pas !

— P’tit malheureux ! tu veux tromper tes parents !

P’tit Pierre réfléchit, bouda, impénétrable. Bernard put le croire soumis les jours suivants. Mais quand il pouvait, au sortir de l’école, il courait à Luzéronde pour patouiller avec les mousses des sardiniers ancrés dans l’anse, ou bien il allait voir Tonnerre, les jours où la folie de la mer possédait le vieux baigneur.