Page:Emile Souvestre - Le Journaliste - Tome 1 - Charpentier 1839.djvu/118

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masques de plâtre, accrochés aux murs, se détachaient dans l’ombre, et un mannequin bizarrement drapé dessinait confusément dans un coin une forme humaine. Frédéric se sentit oppressé ; à sa tristesse avait succédé une sorte de vague effroi qui n’était qu’une autre expression de l’abattement de son âme. Son isolement, qui tout à l’heure avait appelé des larmes à sa paupière, lui faisait peur maintenant. Il éprouvait une répugnance craintive à se lever ; son oreille était attentive, et ses yeux, errant autour de lui, semblaient attendre quelque étrange apparition.

Tout à coup un pas léger retentit au dehors ; la porte s’ouvrit brusquement, et une femme s’arrêta sur le seuil.

Frédéric s’était levé pâle et troublé ; la femme parut chercher un instant dans l’obscurité, et apercevant enfin le jeune