Page:Emile Zola - Le Docteur Pascal.djvu/85

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Ce jour-là, quand ils eurent accompagné la grand’mère jusqu’à sa porte, le docteur Pascal et Clotilde rentrèrent doucement à la Souleiade et y passèrent une soirée délicieuse. Le malaise des semaines précédentes, l’antagonisme sourd qui les divisait, semblait s’en être allé. Jamais ils n’avaient éprouvé une pareille douceur, à se sentir si unis, inséparables. En eux, il y avait comme un réveil de santé après une maladie, un espoir et une joie de vivre. Ils restèrent longtemps dans la nuit chaude, sous les platanes, à écouter le fin cristal de la fontaine. Et ils ne parlaient même pas, ils goûtaient profondément le bonheur d’être ensemble.