Page:Encyclopédie méthodique - Commerce, T01.djvu/36

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PRÉ LIMIpNAI RE. xxvi ; « de régler comme on-fait le- Commerce 33 extérieur , d’importer le plus qu’il, est 33 possible des subsistances ou des matières 33 premières, d’en vendre, le moins : c’est dé, 33 débiter au dehors beaucoup de maïcham- =3 dises façonnées Sc le moins possible de 33 denrées simples ; afin de faire pencher, en ; í3 faveur-de l’Etat la -balance du Commerce, s ? 8c d’introduire toujours de nouvel argent 33 qui l’enrichisse de plus en plus.«  Examinons ces grandes idées que le vul-guaire a si lorig-temps révérées comme-des ; oracles. La première n’est- elle pas une puérilité née de Figrioraiîce 8c du préjugé’ dans les grandes villes ,fomentée par For-

gueil dans les comptoirs

des capitalistes, adoptée par Faveugle cupidité, dans les spé-- ’c'ulations de îa prodigalité dissipatrice ? Les Citadins qui n’ont de revenus qu’en "argent,.qui sont contraints depayer- en bonne monnoie jusqu’à Feau qu’ils boivent & Pair qu’ils respirent, se figurent aisément, . que Fargent seul est tout 8c que le reste n’est rien. "Mais expliquez-nous donc comment Fargent est seule-richesse, - comment il est puissance ?

C’est, dites-vous, 

qu’avec lui vous pouvez acheter toute espèce de denrées, de marchandises 8c de services il faut donc pour jouir de la richesse, pour développer effectivement Ia puissance, faire des emplettes j àçs paiemens. , par conséquent se dépouiller de son argent pour se procurer dès effets utiles ; pour avoir des subordonnés à .ses gages. L’homme qui posséderait directement fans être obligé de les acheter d’autrui , ces denrées 8c ces marchandises, & qui pourroi’t de son propre -fonds entretenir tous les subalternes dpnt les services lui sont nécessaires, auroit donc évidemment ses mêmes jouissances 8c le^ même pouvoir. Sortez de vos murailles, voyez un grand propriétaire entouré d’une famille nom- breuse , d’une troupe d’hôtes 8c de convives, d’une foule de domestiques - ; ce repas délicat 8c somptueux, qui vous couteroit des sommes immenses, -nei’obligera p’as : à âérbourser unécu- ; îe pain , le vin , la bonne ehère, font lés fruits de fa récolte.

il n.’a

i pas eu besoin deies acheter ; si vous lui j disiez que. Fargent seul est tout 8c qu’on ne peut . rien fans monnoie, vous le feriez rire j de pitié. S’ : ’..Avoir la nourriture.., l.e vêtement, le logement pour un très-grand nombre d’horríj. mes disponibles ,. c’est-à -d.ire , d’hommes ’qu’on peut employer, à .son, gré , soit aux fonctions de l’instructiòn , de la protection civile 8c militaire., ou de Fadministration publique dans tous les ;grades, soit à celles des. arts utiles &. agréables, pour ses jouisjsances personnelles., c’est ; là ce qui fait la

richesse. & là puissance ; d’un souverain.

. Sifon. empire, couvert des grandes propriétés communes qui vivifient le territoire , 8cde. riches avances foncières, 8c. d’une classe aussi ncmbreuse que fortunée de bons agriculteurs , produit annuellement une abondante récolte de subsistances 8c de matières premières , dpnt la valeur se distribue également entre lui-même 8c les deux autres ordres de citoyens producteurs , par les conditions dupartage que la-nature a fondé fur la justice & fur Futilité, commune ; si nul obstacle factice, nulles volontés arbitraires ne s’opposent aux travaux 8c aux progrès des arts secondaires, du manufacturier, du voiturier par terre 8c par mer , dujnégor ciant, de l’artiste 8c de Fouvrier ; quimporte Fargent , qu’importe qu’il en entre , qu’il en sorte, PU qu’il en.demeure ? on en donnera plus ou moins en échange de tel.se denrée , de telle marchandise , de tel service, la masse qui circule aura plus de volume 8c plus de poids ; mais les jouissances, mais le pouvoir seront les mêmes. Vous qui croyez que Fargent seulest tout en politique, imaginez que la Providence nous munisse l’un 8c l’autre d’un plein pouvoir, 8cnoUscharge.de doubler la richesse,, la puissance de deux empires qui sont actuellement dans l’état de la plus entière 8c la plus parfaite ressemblance ; opérons à que mieux.mieux d’après nos principes respectifs. .

Doubiez,

triplez, décuplez la masse d’argent que posséese le vôtre, je me contenterai d’élever à une double perfection , dans le. mien , i°. routes les fonctions de l’autorité’ suprême tutelaire èc bienfaisante, "Fins- ’ ’ " : dij ,