Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/168

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partenoît pas à l’évêque seul, mais à l’évêque assisté des anciens, dont il étoit président.

Puisque les anciens avoient leur place 8c leur voix dans les- conciles généraux Sc dans les synodes, Sc qu’on rie délibéroit fur rien d’important fans recueillir leurs suffrages, on conserva donc

?un très-grand respect pour eUx dans ces premiers 

temps. On les áppelloit encore Pr&pofitl, Présides , Duces, Antistltes. Leur pouvoir commença à diminuer au quatrième siècle, & on ne leur laissa pliis enfin que Tàdminiílration des sacrerriens. •-"

Le titre d’anciens fut donné également à quelques

laïques d’un rang distingué, qui sc chargeoient de soutenir les évêques de leur autorité Sc de leur crédit.y)n peut consulter sur tout ceci Bingham. Fabridi blblmth. antlq. c . XIII. II y avoit aussi des anciennes chez les premiers chrétiens : S. Paul en parie ì. Tim.y, 2. Tit . II, II paroît qu’elles étoient chargées de quelques fonctions dans Téglise, ou de choses relatives à la religion ( telles par exemple que J’intìruction des jeunes filles ou des jeunes femmes ) elles étoient occupées aussi à là naissance ou au baptême des enfans, ou peut-être à la célébration des agapes. Les anciens, chez les protestans, sont des officiers, qui forment, avec les pasteurs ou ministres, les consistoires qui ont pour objet de veiller à la religion 8c à Tobscrvation de la discipline ; on choisit ces anciens parmi le peuple , Sc on pratique quelques cérémonies à leur réception. Lorsque les calvinistes étoient tolérés en France , le nombre de ces anciens étoit fixe-, 8c il leur étoit défendu, par rin édit de Louis XIV en 1680, de souffrir aucun catholique romain dans leurs prêches. ’ • En Ecosse, iì y a dans chaque paraisse un certain nombre d’anciens . leur nombre ne passe pas ordinairement celui de douze. Les presbytériens d’Ecosse ,8c les protestans ont imaginé, Tétablissement des anciens d’après Tinstitution des diacres, dont il.est parlé Act.- vi ; mais ils leur ont assigné des fonctions d’une utilité plus générale & plus étendue.

ANGLETERRE. Voyez sa position, ses limites & son étendue dans le Dict. de Géographie.

L’Angleterre est divisée en cinquante-deux pe- tites provinces. Douze de ces provinces sont.de la principauté de GaUes, réunie à la. couronne sous Edouard I, dans le treizième siècle , 8c les quarante autres font de YAngleterre proprement dite. II.y a en Angleterre vingt-huit grandes villes ou cités, Sc six cens cinquante bourgs 8c petites, villes, ces bourgs 8c villes comprennent six cens quatrervingt-dix mille maisons., soumises aux impôts du parlement. Le nombre des petites maisons écartées, que les anglois appellent cottages, cabanes t est d’environ deux cens mille ; on le sçait même avec assez de certitude, parCe quelles sons nommément exceptées de la taxe. VAngleterre, avec TEcosse, qui y est réunie depuis -1708 , forme le royaume de k Grande-Bretagne. LTrknde est un gouvernement à part ; elle à un parlement à Tinstar de celui de k Grande-Bretagne. Le roi doit être aujourd’hui de la religion anglicane. La couronne est héréditaire , 8c passe aux femmes , au défaut des mâles. La maison de Brunswick-Hanovre la porte depuis Tan 1714 ; elle a succédé à Celle de Smart, qui régnoit depuis’ 1603. Celle des Tudors avoit régné depuis 1485- ; celle des Plantagenets depuis Tan 1146, 8c celle des Normands depuis Tan 1066. Acèttè dernière époque, on vit s’éteindre les races saxonne 8ç danoise- qui pòssédoient YAngleterre dès le cinquième siècle, 8c qui s’y étoient élevées fur les débris du trône< des anciens rois bretons, & de celui des romains. --.’ Je ferai, i°. Thistoire de la constitution d’Angleterre ; i°. j’en examinerai k nature 8c les prin-^cipes ; 30. je-parlerai ’des prérogatives 8c du pou-’ voir des trois ordres qui composent le corps ; législatif ; 40. des moyens qu’ont pris les anglois" pour maintenir leur constitution-8c réformer les’ abus ; 50. de la liberté qu’assuré k constitution au peuple anglois ; 6°. du droit de résistance 8ç de révolte que. les loix d’Angleterre accordent à’ la nation ; y", de la jurisprudence civile ; 8°. des différens tribunaux ; 90. des formes observées dans la jurisprudence criminelle ; io°. de k sagesse de la jurisprudence criminelle, 8c du respect qu’elle a pour la liberté des citoyens ; 11°. des avantages’ particuliers à la constitution .d’Angleterre, 11°. des abus du gouvernement anglois ; 12°. du commerce Sc de Tindustrie de la nation angloise ; 140. de ses forces de terre 8c de fa marine ; 1y°. des impôts 8c delà dette nationale ;T 6°. de quelques usages particuliers relatifs au parlement ; 170. des grandes charges de Y Angleterre ; 18°. de la police de la cité ; r 90. de l’hiérarchie religieuse Sc civile de la Grande-Bre-’ tagne ; 200. deia puissance de YAngleterre ; zi°. de la politique deT’administration

220. des effers de

la Constitution d’Angleterre, 8c des moeurs de k nation. SECTION PREMIERE. Histoire de la constitution d’Angleterre. Cette première section sera la plus longue. II est bon d’examiner comment s’est formé ce bel ouvrage politique, qui excité Tadmiratjon des sages, & que Ja postérité admirera bien plus encore. Les peuples verront avec quelle lenteur une . nation-parvient à se rendre libre, 8c quels obstacles éloignent toujours une pareille révolurion. L’heptarchie subsista en Angleterre jusqu’au régne d’Egbert, roi de Westsex, qui Tan 812 réunit les sept couronnes fur fa tête, & qui donna le