Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/214

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& que les armées ottomanes peuvent faire de terribles diversions, en attaquant la Hongrie ou la Transilvanie, lorsque la cour de Vienne est occupée dans d’autres guerres. Le roi à’Angle- . terre entretient un ministre à Constantinople , óù il y-a’ beaucoup .de négocians augiois. ’ Quant aux pirates-de la côte dé Barbarie -, YAn- gleterre s’èfforce -davoir toujours la paix avec les algériens j les.saletins Sca’vec le roi de Maroc, Sec. ainsi ses vaissèauxiriarchands n’ont rien à craindre

de leurs courses- Lorsque ses flottes croisent dans la Méditerranée, elles peuvent toujours relâcher dans les ports de la côte de Barbarie, y faire de Téau, s’y ravitailler ,.8c-même dans’un grand besoin,’ se pourvoir ’de matelots :’d'áillëurs elle ’ a befoii) des -Etats- Barbaresques pour ápprovi- : fiorîner Gibraltar. 1Mais si ces pirates’-vóuloiént i rompre la paix , elle a dès -moyens de lés, pu^ . nir en bombardant leurs villes 8c en détruisant leur marine. Voyei ALGER 8C BARBARESQUES. - . S E..Ç TION XX I--P . Des effets de fa constitution "oí’Angle-teitè îfdes -’ - "moeurs dé la nation. - . ’ - -.’-'-’ ; JusqtTiçi Montesquieu m’a peu servi, dans lá rédaction de cet article ; mais ce grand homme á fait un tableau si intéressant des effets de la ’ constitution d !Angleterre Sc des moeurs de la. nation i,n que je . crois devoir insérer - ce :-morceau

presqú’en entier.

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.. - :. :. ;;_ ’ DanS ùnè’ nation à qui’unè maladie du’ tìimàV affecte tellement Tame, "qu’elle pourroit porter

le dégoût de toutes choses ; jusqu’à céíuirdè la ; vie, on voit bien que le gouvernement qui con-’ j viendroit le mieux à des gens à qui tout’ seroit , insupportable, seroit celúi bù ils ne poùrroient ’ pas sc. prendre à un seul de. ce qui causerait leur chagrin ; Sc où Jes loix gouvernant plutôt- que ’ lès hommes, il faudìoit, ’pour cha-riger Tétat, lés renverser elles-mêmes.’ ’ j"’ ’ ’

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i Que si la même nation avoit encore reçu du j climat un certain caractère d’impatience, qui ne { ’ lui permît pas’de souffrir lòng-temps les mêmes } choses-, on voit, bien que le gouvernement dont ’ , nous yenons de parler seroit encore lé plus cont Venable’. ’ .’/'.’ .’ " ;. ; ’"

. . ",".’•' ( Ce caractère d’impàtierìce n’est pas grand par f lui-même.. ; mais il peut Te. devenir beaucoup, quand il est joint avecTe courage. •".

- II est différent de lá légèreté , qui fait que l’on à entreprend fans sujet, 8c que Ton abandonne de r ínême ; il approche plus de T opiniâtreté, parce I «qu’il vient d’un sentiment des maux , si :vif, qu’il e ; né. s’áffoiblit pas- même, par. l’habitudé de-Tes i ; souffrir., • :: ;- ; t Ce caractère, ’ dans une nation ; Tibre , scroit, - très-propre à déconcerter les projets de Ja -tyran- . , nie (i), qui est toujours lente 8c.foible. dans ses com’mencemen.s, comme elle est prompte, 8c. . yive dans fa fin :; qui ne :montre d’abord qu’une s main pour secourir ,8c ensuite une infinité d,e bras pour, opprimer. -. , ;’ . ;.

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,. , . ;-,-, », : La servitude commence ;t.oujoUrs par le-sorn-, s rheil, Mais un peuplé qui n’a de repos dans aur . cune situation, qui sc tâte fans cesse, Sc trouvé. > tous les endroits douloureux , ne pourroit guères [ s.’endprmir. ., ,, •

- - ,. ; ., -[ ,.i ... La :politique est ,une Time sourde,, qui use Sc ; _.

qui parvient lentement : à ;fa fin. Or ~>,les- hommes :

t : dont nous-venons de-parler ne pourraient, sou-- , , tenir les lenteurs, les détails, le sang-froid des : - négociations ;:lls :y’réuffiroient souvent moins que _. tout autre nation ; 8c ils perdroient, par leurs traités ,,ce qu’ils auroient obtenu par leurs armes." - Les coutumes, d’-un ; peuple, esclave-sont une parti.e -de ,sa servitude -, ,,celies ;:d’unr,peuple libre, sont -une partie de,- :fa liberté ;, ;Sç Ton .va voir, que les moeurs 8çesjrizmèx.es- :d.e .’Angleterre ont, un grand rappp’r-t à ses Toix. ’ :[ --.1-.

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-.. ," ’ .. Comme : il.ry. adtíns -cet ’étn-, d’eux -pouvoirs visibles, ia puissance législative- 8c T’exécutrice., Sc que tout.citoyen, y jouit de fa yoionté-propre, Sc fait- valoir -à :.son gré-sonj indépendaneè :, Ta plupart, des_ gens, ont ,plus, d’ajïectipn ,pqur : une de. ces , puissances,.qp .e,,pouf, l’autre ;; le ;grand,

" nombre- n’ayant pas ordinairement

assez d’jéquité ni de sens p~oi.it les-áffejctipijnerégaíenjéntîtojìteE

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leï deUX. ;/f : -. - ,-’ .- - -. - ; r., ;; ;;•- ;:. •_’ J . ::. ;-- . J’ :;’/ . -. Er comme la puissance exécutrice, disposant de tous, les emplois, ; peut .donneri de grandes espérances, & jamais de7craintes :,’tous ceux qui obtiennent-, sor)t, :.portés ; à,scs, tourner de son côté > SçceuX’.qui n’espèrent’rien jou qui ne. ;deman- .’ dent ; rien,,, T attaquent ordinaireinènt. ;, • ... . ;, Toutes., Jes passions :y, étant TiljreSj Ta haine,^ Tenvie, Ta jalousie , Tardeur de s’enrichir tk de se distinguer, paraissent dans :toute leur étendue ; si cela étoit autrement,. l’état seroit coínme .ua homme abattu parla maladie, qùi n’a point de passions ’parce -qn/il n’a point,de forces- La, mésintelligence ou la ;hai :ne ;qui.est !entre Jes deux ; partis dure toujours, parce,qu’elle,est ;toujours impuissante. ,.. ; ;./--."

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Ces partis, étant composés, d’hommes Tií^res, si l’un prend trop le dessus, celui-ci ne tardera pas à être abaissé ; car jes" citoyens , comme les mains qui secourent le corps, yieEdrqnt relever l’autre- _ ;r. ;

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- ;’..’ :' -, _ ; _-. . , Comme chaque particulier-, toujours îndépen- ; .- ;-{iVJe prends ici .ce mor pourJe. dessein de renverser l,e pouvoir ítaMi, & sur :ieuî k démperatie, C’ell k íîgnisica- >bn. que lui dçnnoienr içs grecs :& les rçniains, ..-. : "

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