Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/215

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dant, suit beaucoup ses caprices & ses fantaisies, on change souvent de parti ; on ában- : dònpé ou ún,laisse tous ses amis, pour se lier à un autré, dans leqliél on trouvé tous’-fe.s ennemis ; & dans cette nation, on oublié souvent les loix- de Támitíé 8c celles de là haine. _ ] - Le mòtìaro/ué est dans le câs dés particuliers- ; 8c contre lés nîâximés ordinaires dé la prudence^ il est souvent obligé de donner fa confiance à. ceux : qUÍ Toht Te plus choqué, Sc dé disgracier cêUx qúiT’ont le mieux servi, faisant par nécessité cé que les autres princes font par chóixV Parce qu’on craint dé vòit échapper Un bien que Ton sent, que Ton ne connoìt guère ,8c qu’on pèut nous déguiser’- ; parce que ìa crainte grossit toujours lés ôbjè’ts ; le peuplé èït-inquíëfc fur íà situation,. 8c Croit être én darigët dátis lésmométis mêrnê lè’s ’pìuS-fûfs.

.- ,. . .’ ’-' ’ . ’ Ceux qui s’ó'p’pdse’iit le plú’s vivëmèrít à Iáp úissáncè exécutrice, ne pouvant avóUér les motifs intéressés’ dé lèur opposition,-ils -augmentent litS terreurs du peuple, qui né fait jamais -au juste s*íi eïT èn dangér-’oîí- -lion i mais c-êla ’même e’on- : trib’úe à lui. faire "éviter lès - vrais périls 1

qù iï

Courrait, dáns- la -fuite -être exposé ; "’--- :

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Le corps législatif ayant lâ fcónfiancê du peuplé,’ Sc étánt plus éclairé "que lui, iT peut ! Té fairé revenir dés mauváiscs impressions qu’on Tut a données. , Sc calmés ses mouvërhèns. Gégòuvérn’ëmeint jouit donc én Cela d’Un grand avantage suïTés ;:dërríòéïáties’ "anciennes-j dánVlèfqUélIés lé peuple’ âvóit-únë’puissàn’éè :immédiàtè> càrTô’rsquë des" ô’rà’tètìfX l’ágitoiént, -cës agîtariôhS ; "àvoí€nt-- !tòUjëuri’Tëúr-effet--’ ’--’ :- si Ainsi quand les terreurs imprimées n’ont pointd’óbjét certain-, ëîlës né produisent qUë de Vaines clameurs 8c dès injures ;’ Sc ellës ont" mêmë cé ’- bon ëffèt-.-j qu’èlTes ’tendent tous lès reïfbrts ;du gouvernement,’--Sc "-’ -f ëndèht tous lèsr.çitoyënsiáttéht-ifs ;

'Mâis’sielte

baissent ;-à Tóc-casióh ÁSì renversement désT’ótx’rahdamentâîés, éíles sont -four* des ;,_funestes^ ’átr<icë’s-,f 8c prodúischî- des’catastrophes. -- •.’

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Biëntot on’ vòit uii calmé affreux -, pendant

Jëquèltòut se réunit contre la puissance violatrice âë’s loix. ’ l. ; ’. :."’• . - - ’- !Si, ’dans lé, cas òu lés inquiétudes h’ónt ’pas - íTòbjêt. eëftàin,quelque, puissance’ étrangère menacé TëtStv :8cTè-’mé’teri. danger =dè-sa-fortúnë ou de sa,gloire, ppur lors les petits intérêts, cédant aux plú’s grands ’, tóùt ’se réunit ëh. faveur dé là puiíïahce exécutrice. ^Si lés disputes sc forment â Tòccásiòn dé là violation desToix fondamentales, & fi une puissance étrangère paroît :, il y a des révolutions qtìi .nè’cMhgèratìtpàs ; ìaTòriírë^ugouvernement ni fa constitution ; car les révolutions que forme la liberté ne sont qu’une confirmation de la liperte.

"

’.' phe nation libre peut avoir, un,libérateur 5 une " nation subjuguée ne peut avoir qu’un atìtre op-

presseur
cár tout homme qui a assez de force

pour chasser :celui qui est. lé maître absolu dans. uii état, en a assez pour le devenir lui-même. •Comme pour jouir de la liberté* íl faut que chacun puisse dire ce qu’il-pense ,’Sc que, pour

la conserver,

il faut encore que chacun puisse

dire-ce qu’il pense ; un citoyen,

dans cet état, dit Sc écrit tout ce que les loix ne lui ont pas

défendu expressément de dire ou d’écrire.

]. ’ Cette nation , toujours échauffée, peut plus’ aisément être conduite par ses passions que par la raison, qui ne produit jamais de grands effets, fur Tesprit des hommes ; Sc il est facile à ceux qui la gouvernent, de lui faire fajre dés éntre- ; prises contre ses véritables intérêts. ,,

Cette nation aime prodigieusement fa liberté » parce que Certe liberté est vraie ; pour Ja défendre,,

eîle sacrifie ; son bien , son aisance , ses intérêts ;

elle.se charge des impôts Jes, plus durs, Sc telst

que le prince le plus absolu n’oserait les faire

í supporter à .sc’s sujets., . ......

! Mais comme eìíe a une connoissance certaine 

| dé .la nécessité de s’y soumettre ^ qu’elle-paie dans i Tefpérance bien : fondée de ..ne.payer plus-, les

! charges y sont plus pesantes que le sentiment de 

| çés chargés : ; au lieu qu’il ; y a des ; états où le sentiment est infiniment au-dessus du mal. "Elle a un crédit sûr, parce quelle a toujours rempli ses"engagemens. Elle entreprend au-dessus de ses forces naturelles, Sc fait valoir contre’ses ennemis d’immenses richesses de fiction, que la

confiance Scia nature de son gouvernement ren-
dent réelles.
. .
Pour "conserver sa liberté , elle emprunté de

,scs sujets ; 8c ses sujets, qui voient que son crédit seroit perdu" si elle étoit conquise, ont un nouveau motif de -faire des efforts pour défendre fa . liberté. f Cette’ nation habité une isle 5 elle n’anibitiofine queTes conquêtes de commercé, ou celles qui peuvent se garder âvëc-des vaisseaux ou avec peu d’européens, parce queles -autres fa’ffoìblif òìent. Comme lè terrain de cette ifle tst bon, 8c que son commerce lui donne de grandes ri’ chesses, ellë n’a pas besoin de la guerre pòûr s’enrichir Sc nourrir scs habit’ahs :: aucun ciroyêri n’y dëpénd- d’un autre citoyens -Sc chacun"-fafé plus, de cas de fa liberté , que .de-, la gloire de* quelques citoyens, ou d’un seul. : On y regarde lés hommes dé gìiërre còmmé des gens d’un métier qui peut être Utile, Sc "souvent dangereux j cbmmë des gens dont les services font laborieux pour la nation mêmë ; 8c les qualités ìçivilés y sont plus Considérées. , ’ Getté nation -, que la paix Sc la liberté -rêndettt . aisée, affranchie des préjugés destructeurs, devoit devenir très commerçante ; comme elle a . quelqu’une de cës marchandises primitives’ qui j fervent k íaiìe 4e ces :cWses auxquelles lamaia