Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/221

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La guerre & les autres dangers pressans engageoient la nation entière à se choisir une espèce de dictateur ; cetofficier jouissoit, pendant le tems dé -son administration y de tout le pouvoir exécutif. Semblable aux juges des hébreux, il devenoitle protecteur de la religion-8c des loix, il commandoit lés armées, il punissoitla désobéissance Sc les crimes ; maisTr son pouvoir étoit- grand, .il devoit en rendre’Compte à ceux qui le lui avoient confié, Scqui, toujours eu garde contre le despotisme , ne lui demeuraient fidèles qu’autans quul Tétoit à Tétat. v- . .71 est vrai que, du temps de Tacite, il y avoit dansla Germanie uiv petit nombre de rois héréditaires ; ils Tétoient" apparemment devenus par degrés, en profitant .des circonstances. Mais, loin que leur autorité fût absolue, ils se-trou-voient assujettis à toutes sortes d’entraves. Lès généraux de’ces’nations ,. comme lesmaires du--palais- chez les fiancs :, ne- dépendoient" que du peuple. , . ’_ Les saxons- portèrent en^-Angleterre les usagés de leur pays. ; . Les terres conquises furent parfa- " gées en autant de pravinees’-qu’il y avoit de corps 1 ou de tribus dans Tarmée ;. des vainqueurs. LeSprinces particuliers divisèrent cës provinces entre-’ les chefs des familles,. Sien devinrent Tes gou- ; verneurs. Chaque chef de famille-éUt-une p’arìJ proportionnée à ses titres, à scs :services bu’à ; ses besoins ; en’ Allemagne" il ! se faisoit tous les ans une nouvelle répartition, Sc ainsi la propriété’ résidoît" dans la nation’ entière’ ;". rhàis" :cha’qUë particulier devint^ en Angleterre",- ;-maître" absolu : cle" ;-" fa portion,8c la’transférapèirdanf. :’sa :vié :; où la- ’ légua après fa mort à : ceux qu’il’voulut.-’ -’- . La-part originellement’ assignée’en" Vérfû’de- là : conquête, s’apèlloitTeBoc-land,> Pu Ivtérrc allô-, di’nkí Elle’ se dìvifoit en"-deux parties* C-i) j Tuflèappellée l’Inland’, environnoitThàbitation-du-maît íe-jelle servoit aux besoins : immédiats de- fa-famille, Sc,étoit : cultivée par : ses dPmestiqûés"- :; ’ C’est ce que" Tes normands- désignèrent"- par Tésnorrîsdë demefive ou- de terre du-seigneur. L-’aUtrèT portion, plus 1éloignée-,<_se’nommoït Y-Oût-lanê ou Y-Uf -lund, 8c se sous-divisoitendëuxípafties. lie- propriétaire accordait Tufage -d’unedè-’c'eS’ paf- : ries , ou’ pour un certain, temps , du a- perpétuité , " à scs compagnons., en ’considératipn’ dé* leurs services. Ces anciens vassaux portòiént Te nom de Thanes, & leur terré céluíde Tnané-ï ïand ; L’autre partie,. appellée -le -Fdlkland,- étoit affermée à-des personnes d’un. ráng ; inférieur ’-, qui y moyennant une certaine rente- :, jouissoient du produit de Ja : terre ; tant que’ duroit le bail. II est_probable que ces locataires",- áppëllés ’ Céorls oUjCheorls, étoient étraiigers d’origine, qu’ils descendpiétit dés :: prisonniers : de guerre ou des esclaves. Affranchis ensuite Sc devenus fermiers de lëuts- maîtres-, ils" ;atequirent p’eu-à-peu- des terres eu propriété-, 8£ participèrent enfin aux droits 8c aux privilèges des-nobles , c’est-à-dire , des. hommes originairement libres» «R, ’, ;"*’/ Les possesseurs des tèrres^lodiales ou de ;írancaleU pouvoierit- seuls : prétendre aux offices publics’ ; chacun d ?eux, étpit y . en quelque sorte , souverain fur-ses terres y il y décidoit les procès, Sc avoit même droit de vie Sc de mort : il --tenois pour cet effet une espèce de cour, nommée hallmote par les- saxons ;. L’établissemertt du christianisme, mit des bornes : à cette autorité ; on ne crut pas devoir abandonner à- la discrétion d’un seul homme la vie du dernier- dès :sujets’ ; Les-causes capitales, les appels, Sc en général les affaires de la province,, tant religieuses que civiles,. "furent attribuées aux j assemblées provinciales , qui se tenoient deux fois. par an, 8c- qu’on nommoit Scire-gemot. L’Eàldorman, nommé ensuite successivement comte ou- ,ducíy présidoit , assisté de Tévêque, de divers 1magistrats ; Sc de deux députés du roi : chaque j propriétaire avoit séance danscetre cour, & étoit

obligé- dé : s’y trouver. La nation entière’ s’assembloit tous les ans ; ces’ . conseils, suprêmes , .autrement dits falk-mots 8£ myceUgemots , .étoient’ en quelque sorte formés dé Ta ; réunion • des divers conseils provinciaux ,-. ’8c composés des : mêmes’membres-’ -. j .iL’aureur de .YExtrait des recherches sûr légóu-, v,6rnement.zanglo-saxon ,. tant :en Allérrtagné qu’en Angleterre :,. M.’iSquirey crai.tque’phls de cinq mijles hommes,av.stiehr-droít. dessiller aux assem-

bléesîgénérales.

Ce nombre est considérable ;- | mais^ qu’on se rappelle’ celui ? des citoyens’ de j Lacédémone , .d’Athènes Sc’ dé’ Rome- :’ qu’on ; í pèse les- mots- de populi copiosa multltudo , innuj méra, infinha cleri & populi multltudo , &C, par’ i lesquels, les- myçel-gemors sont-désignés ; qu’on I songe’.'enfin :qú’è-h..Angleterre, :dé mêmé. qu’en, ì Prarïce l, "cës" assemblées ’ de "la nation sc te-"

! noient en. plein c.hamp’, 

Sc le. plus souvent au jbóixTd^ùrte rivière." ".- . IIdut’.y avoir ulie espèce de sénat, pour avoir

soin ; des affairés communes,.

Sc pour préparer c-elles"’quT dévoient être ; ppft’èés aux assemblées-’ géhérales.-M ; Squíré’errtrauve en ërfët Un’dáns> le.wtttena-gemot :’úu :YaJsembtée des sages’. Ce conseil-. , oú’cër’te cóuf ;du roi, étoit’ composée"du fouvésain ,’de scs compagnons ou thanes, dés. gouverneurs- dès provinces , 8c. après ; l’èTabliffément du christianisme , dés évêques 8s. des autres eeeleiiastîqUes. Quelquefois’ il - sasseiiíblpif aux trois grandes fêtes-, de Tannée,,, .ou. plus .souvent, •- -

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