Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/246

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zing, souba du Décan depuis la mort de Nizamel-Moulouc son père, arrivée en 1748 ; il excita vainement le jeune souba à rentrer dans la nababie d’Arcate, qui étoit l’héritage de sa femme, ou du moins dans la ville & forteresse de Tritchenapoli ; les intrigues 8c Targent d’Anaverdi-K. han Tempêchèrent de réussir ; mais il fut plus heureux auprès d’Idadmondi-Khan , roi ou chef du petit état d’Adonis Sc neveu de Nazerzing. Ce jeune prince, fils d’un frère aîné du souba, avoit été désigné par NizamTel-Moulouc pour, son successeur ; mais celui-ci sc voyant fur le point de mourir, Sc son petit-fils étant, très-jeune , nomma, Sc .fit reconnoître pour souba du Décan son fils Nazerzing. Chanda-Saeb détermina Idadmondi-Khan à de- mander la nababie d’Arcate ; dont Tétendue est plus considérable que le royaume d’Adonis. Na- zerzing, qui çraignoit son ambition , Sc qui ne voulòit pas le rendre plus puissant, n’écouta point cette prière. Idadmondi-Kháh Sc Chanda-Saèb, pousses par M- Dupleix, levèrent soixante mille hommes, Sc arrivèrent dans le pays d’Arcate au mois de juillet 1749,.où six cens françois 8c deux mille cipaies , que commandoit le comte d’Auteuil, les joignirent. Gerte armée marcha contre Anaverdi-Khan, qui avoit rassemblé toutes ses forces dans un camp retranché près d’Ambour, où il fut attaqué. Après avoir résisté deux ( jours, il fut forcé le troisième par les françois, Sr-perdit la vie Sc la bataille à Tâge de quatré-vingt ^deux àns ; ses deux fils, Maffous-Khan 8c Mèhémet-Aly-Khan sc trouvèrent à cette action ; le premier fut fait prisonnier,- 8c l’autre sc réfugia dans la forteresse de Tritchenapoli. Toùt le reste du pays reconnut le petit-fils de Nizamel-Moulouc pour nabab d’Arcate. Nazerzing, jaloux deTa nouvelle _puissance < quTdadmondi-Khan 3 son neveu, avpit acquise malgré lui, rassembla toutes ses troupes, Sc marcha dans le pays d’Arcate , afin de le punir, Sc d’attaquer les françois Sc Çhanda-Sáeb, qui.Ta-, voient, excité à Ta guerre SC lui avoient donné du secours. Au mois de février 1750, il arriva-avec une ;armée -innombrable à six lieues de Pondíifí ; chéry. - Les anciens ministres Sc les courtisans de N-i zam-el-Moulouç- ., affligés de voir la dissentìon dans çette famille , cherchèrent à réunir l’oncle 8c.le neveu, Sc convinrent entre eux que le neveu se rendroit dans le camp de son oncle pour lui demander pardon ;, 8c que celui - ci lui accorderoìt Tinvestiture de la Nababie d’Arcate. Idadmondi-Kan , fur la garantie des médiateurs, se rendit au, camp de Nazerzing , qui le fit arrêter au lieu de le déclarer nabab d’Arcate. . Cette ; perfidie ; du souba du décan produisit un mécontentement général dans son armée. Les grands tramèrent fa perte ; M. Dupleix fit marcher Tarmée françoisc (1) composée de huit" cens françois & de quatre mille cipayes, contre celle de Nazerzing, forte de plus de 360,000 com- battans. Ce petit nombre de’françois , aidé par les-grands dont je viens de parler-, détrôna Nazerzing, qui fut tué fur son éléphant par le nabab Patane de Carpet, un des conjurés. Son neveu Idadmondi-Kan prit fa place au mois dedécembre de la même année. Idadmondi-Kan, qui prit le nom de Moi/ja- .Fernng, témoigna fa recohnoissance àM.Du- pleix 8c à tous les françois, Sc il donna l’investiture de la Nababie d’Arcate à Chanda-Saeb. Eli retournant à Ayder-Abad sa capitale, il fut accompagné de M. de Bussi, à la tête d’un corps de troupes françoifes ; ce jeune prince n’éut pas le bonheur "d’achever son voyage ; il fut assassine par les patanes dans une sédition. Au commencement de 1751 , son oncle Salabetzing : lui succéda, Sc eut pour les françois la même affection que son neveu’ ; M. de Lalli ayant rappelle en 1758 M. de Bussi, qui sc trouvoit à la cour 8c à Tarmée de Salabetzing, ce souba, qui avoit de la bonté, mais peu de talens, fut assassiné par son frère Nizam-Àli-Kan, qui est aujourd’hui sou- ba du -Décan , sousT’e nom de ’ Nl[km-Daulla. Les anglois ayant toujours soutenu le parti de Ia famille d’Anaverdi - Kan , préférèrent Méhé- met-Ali -Khan à son frère aîné, Sc le firent reconnoître nabab d’Arcate , dans le traité de Fontainebleau , après Tavoir aidé à dépouiller tous les princes de Tancienne famille des nababs d’Arcate. Depuis cette époque, la "compagnie an- gloise Sc le cabinet de saint James , ont senti. qu’il étoit de leur intérêt de maintenir la famifle de Mehemet-Ali -Kan fur le trône d’Arcate ; Sc . on lésa vusentreprendre plusieurs, guerres-d’après . cette vue politique. ’.. Nous dirons ailleurs (1) comment se célèbre. Ayder-Ali -Khan, acquit plusieurs souverainetés ;; Sc fur quels, prétextes il résolut de conquérir la plupart des petits états de Tinde. Ayder-Ali -Khan essaya de détrôner Mehemétw Aii-Ahan , 8c de s’emparer de la Nababie d’Arcate , mais son projet n’eut pas un plein succès. II signale 1y avril 1769 deux traités, dont voici lasubstance. Le premier, conclu avec le roi d’Angleterre , stipula paix Sí amitié entre le roi d’Aiîgleterre George III, Sc Ayder-Ali -Khan", sou- ba dé Seirra, roi de Canara, &c. 82c. 8c leurs sujets respectifs ; il déclara que tous les prisonniers seraient rendus de part Sc d’autre ;-,8c qiìé les sujets des’ deux souverains jouiraient d’unes (i)’C'ell M. de laTbudie quila commandbir. U) VoytíUs articles CALICOT, CANERA ,. MAISSPUR ,. PECAN # SEIJVRA,