Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/247

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entière liberté de commerce dans tous les pays de leur domination. Le second, entre Ayder & Méhémet-AH, portoit, 1o. que Méhémet-Ali -Kan seroit évacuer incessamment les ville Sc.forteresse d’Onota, qui resteraient dans Tétat oùelles sc trouvoient lors de la signature du traité ; que toute Tartillerie ,8c les armes, les munitions feraient li- vrées à Ayder", que la garnison se retirerait dans le pays d’Arcate par le plus court chemin. 2°. Que Méhémet-Ali -Kan paierait, annuellement un tribut de six lacs de roupies, 8c qu’il compterait fur le champ la même somme d’avance. • • -3°- Que toutes les familles des princes Sc autres personnes de distinction, ci-devant établies dans le «pays. d’Arcate, 8c qui étoient détenues prisonnières , . scroient mises en liberté , Sc pourraient résider où il leur plairait. " Les autres articles de ce traité ne sont point intéressans. . , - -’ La cpmpagnie angloise se rendit caution de ce traité, Sc promit de faire présent à Ayder-Ali -Khan d’un vaisseau de guerre de cinquante ca- nons (ï) , pour remplacer celui qui lui avoit été pris à Bombay, 8c qui étoit hors d’état de servir : , elle s’èngageoit aussi à fournir douze cens européens à Ayder, toutes les fois qu’il en seroit la requisitionr Cette paix ne fut pas de longue durée. Ayder--Ali fut bientôt attaqué par les marates ; Sc ces hostilités rallumèrent la guerre contre le nabab d’Arcate 8í la compagnie angloise. Ayder -. Ali ayant signé une trêve avec les marates , fit une paix fort avantageuse àvec le soubah du Décan. II fut convenu que iipo - Saeb , fils d’Ayder, épouserait.]a fille de Maffous-Khan, fils aîné d’Anaverdi-Khan, qui étoit le légitime nabab d’Arcate ; que Maffous-Khan, céde- rait tous ses droits à son gendre futur ; que celui-ci sc rendroit, peu de jours après la signature du traité , auprès du Nizam, qui lui donnerait Tinvestiture de la Nababie d’Arcate , laquelle relève de la Soubabie du Decan ; que Ayder-AH .Sc le soubah du Décan , réuniroient "leurs forces pour subjuguer Méhémet-Ali -Kan Sc tous, j ceux qui prendraient son, parti ; que durant Tin-- tervalle où Tarmée du. Nizam seroit jointe à Celle d’Ayder , ce dernier paieroit six lacs de roupies, par mois ; qu’Ayder aurait seul le droit de mettre des garnisons dans toutes les places’du pays d Arcate, dont le commandement général ferait donné à MoctumA li-Khan , beau-frère d’Ayder

que Moctum-Ali gouvernerait le pays au noin de son neveu Tipo-Saeb Sc de Maffóus-Khan

que

celui - ci jouirait seul du revenu de tout le pays ’ d’Arcate après qu’on aurait prélevé les frais dé Tentretien des troupes, Sc toutes les autres dépenses de Tadministration. Pour réunir tous les droits fur la tête dé Tipo-Saeb , Raza-Ali -Khan , fils de Chanda-Saeb , renonçoit à toutes ses prétentions , tant fut la Nababie d’Arcate que fur Trichenapoli Sc le Maduré : Ayder Sc Tipo-Saeb S’engagèrent, de leur côté, à lui donner tout le pays de Tanjaour dont’ on dépouillerait le râja, afin de le punir du meurtre de Chanda-Saeb, père de E.azá ; à la laisser jouir du "ÇanjaoUr comme d’un fief relevant de la Nababie d’Arcate. Ayder-Ali écrivit tout de fuite à son ouaquîl, (ou scion Tortographe "des anglois, à son wakeel) Menagi-Bandée , résident à Madrass ; il lui ordonna de sc rendre auprès du gouverneur des érablissemens anglois, de lui dire que Nizam-Daulla 8c Ayder - Ali sachant que Méhémet-Ali -Khan, par scs usurpations continuelles Sc ses in- . trigues, étoit Tauteur de tous les troubles qui agiraient Tlnde depuis plusieurs années , avoient résolu de lui faire la guerre jusqu’à ce qu’ils Teufsent dépouillé de tous les pays qu’il possédoit ,8c qu’il avoit usurpés ; de recommander aux anglois de ne lui donner aucun secours, Sc de retirer toutes les garnisons qu’ils pouvoient avoir dans la Nababie d’Arcate , 8c autres pays usurpés par Méhémet ; que . ces places leur ayant été données pour gage des sommes que Méhémet leur devoit, Ayder-Ali .of- frait de les rembourser de tout ce qui leur seroit ’ dûlégitimement, maisqu’ilnepourroit tenir-compte des sommes dépensées pour envahir les états des nababs de Veilour Sc de Vandevachi, Sec ; qu’il exigerait au contraire des indemnités en faveur de ces derniers. Les princes de Tlnde n’avoient jamais parlé aux anglois d’un ton si fier ;.ce mémoire surprit beaucoup le conseil de Madrass : il annonçoit une guerre dont la compagnie supporterait toutes les charges , car Méhémet-Ali n’étoit qu’un fan-tome de souverain esclave des anglois , fans troupes’ Sc fans argent. | I^Le conseil de Madrass avoit pour politique de

traverser

les desseins de tous les nababs ou princes de Tlnde , qui vouloient étendre leurs domaines. II étoit effrayé des. conquêtes" rapides d’Ayder 8c de Taccroissemenr subit de fa puissance ; Sur ces entrefaites , Nizam-Ali -K .han , souba du Décan, qui s’étoit réuni à Ayder-Ali , pour faire la guerre aux anglois -Sc à Méhémet-Ali -Khan , nabab d’Arcate , abandonna son allié ; il envoya à Madras Rocum - Daulla son ministre, 8c Ram - Schander , prince maratte ; çes deux ceint 5 hií^tf TMem’ Cn l 772 ou I 77 ? ’ -C£ vaisse :m a «é donné. On àh siôiie que c’éroit un vaisseau neuf, bien Wdë^iur w-porc’ dae’merne ar"Uerie de -hcmK > mais- U étoit c9.nstr»K dé faÇOn i pouvoir feulement servir de ».-