Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/266

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& que la fraude (1) y est plutôt une contravention aux loix faites pour la sûreté de l’état, qu’à des loix de commerce. Des changtmens arrivés en Asie. II est arrivé, de •grands changemens en Asie. La partie de la Perse qui est au nord-est, PHyrcanie , la Margiane , la Bactriane, &c. étoient autrefois pleines de villes florissantes (2), qui ne font plus ; & le nord (3) de cet empire , c’est-à-dire l’Isthme , qui sépare la mer Caspienne du Pont-Euxin, étoit couvert de villes &c de nations qui ne sont plus encore. Eratosthene (4) & Aristobule tenoient de Patrócle (j)., que les marchandises des Indes passoiènt par PÔxus dans la mer du Pont. Marc Varron (6) noUs dit que l’on apprit-, du temps de Pompée dans la guerre contre Mithridaté, . quel’on állòit en sept jours de ITnde danslepays des Bactriens , & au fleuve Icarus qui se jette dans POxus ; qu’ainsi les marchandises de Pindé pouvoient traverser la mer Caspienne , entrer , dé-là dans l’embouchure duCyrus ;quedece fleuve il ne falloit qu’un trajet par terre de cinq jours, pour aller au Phase qui’conduisoit dans le Pont-Euxin. C’est fans doute-par lès nations qui péuplóiént-ces divers pays, que les grands em- ; pires~ des assyriens, des médes &i "des perses avoient unè communication aveff les parties de l’Orient & de POccident les plus reculées. Cette communicationJi’est plus. Tous ces pays ont. été dévastés par les tartares (7), & cette "nation destructrice les habite encore pour les infester. . L’Qxus ne, va plus à là mer Caspienne ; les tartares Pont détourné pour des raisons : particulières ; (8) ; il se perd dans, des sables arides. Le Jaxarte , qui Formoìt autrefois une barrière entre lés nations policées &les nations barbares, a été toutde même détourné par lés tartares (9), & ne va plus jusqu’à la mer ; .. >: ;- ..y Séleucus Nicànor forma le projet ( 10 ) der joindre ;le Pont-Euxin à la mer Caspienne, Ce dessein qui eût dohné : bien des facilités au commerce qui se faisoit dans ce temps-là , s’évanouit ’à fa mort (n). On né fait s’il auroit pu l’exécuterdans Plsthme qui sépare les deux.mers. Ce pays est aujourd’hui très-peu connu ; il est dé-’ peuplé & plein de forêts ; les eaux n’y manquent pas, car une infinité de rivières y descendent du Mont-Caucase ; niais ce Caucase qui forme le nord de l’Isthme , & qui étend des espèces de bras (ji) au midij auroit été un grand obstacle , fur-tout dans ce temps-là , où Poli n’avoit point Part de faire des écluses. .--. . ;,-. ; On pourroit. croire que Séleucus Vouloit faire la jonction des deux mers dans le lieu même cù leczar Pierre Il’a faite depuis, c’est-à-dire , dans cette-langue de terre où le Tanaïs s’approche du Volga : mais le nord de là mer Caspienne n’étoit pas encore découvert. ’ - Quant au projet de faire le commercé de YAsie parle nord de PÉurope , il faut y renoncer ;-le troisième voyage de Cook a démontré que lé passage du Kamtchatka ou de la Chine & du Japon, à Archangel par la mer dû nord est.impossible.

ASSIENTE. Voyez le Dictionnaire de commerce.

ASSYRIE, (ancien royaume d’Asie.) Ptolomée lui donne pour limites l’Arménie au nord, la Mésopotamie au couchant, la Susiane au midi, & la Médie à l’orient.

C’est un des plus anciens royaumes dons parlent

les monumèns historiques. La plupart des chronojogistes placent fa fondation environ un’ siècle & demi après le déluge ; & c’est dire-assez combien leurs époques sont incertaines. - : Ce qu’on Va lire n’est pas fondé fur des preuves authentiques ; mais nous avons cru devoir recueillir ce que disent les anciens historiens du gouvernement &. de Padministratioh de l’Assyrie.

Dès l’origine de cet empire, le gouvernement étoit monarchique , & la couronne héréditaire ; mais ilpar.oît que jusqu’à Ninus les assyriens avoient fait peu de progrès. Ce prince est regardécómme’le premier, monarque de i’Asie-, . qui. ait connu la politique. G’ ;est à lui peut-être qu’on doit attribuer la division-de J’empire assyrien en plusieurs provinces ou gouvernemens.

Les habitans étoient partagés en un certain nombre de tribus ; & les professions y étoient héré-

(1) [1] (2) Voyti-Pline, liv. VI, chip. 17 ; ’& Srrabon, Jîv. XI. ’." . ,.".’.. <î) Strabon, lïy.-XI. -

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- ,, . „ ’„ ’„'". ’ ;"’ (s) LVitorité de Patrocle est d’un grand poids, corame il paroitfar un récit de Strabon,.liv. II. :. <6)-Dans Pline, liv. VI, chap. 17, Voye[ aussi Strabon", liv. XI fur le.trajet des marchandises du Phase au Cyrus. , (7) 11 faut que depuis le temps de Ptolomée , qui nous décrit tant dé rivières qui se jettent dans la partie orientale de la mer Caspienne, il y áit eu de grands changemens dans ce pays. .La carte du çzar ne : met.de^içe’çôté-iá-qúe la’rivière/ d’Astrabái ; & celle, de M. Bathalíî, rien du. tout. : ’

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...» ’(8) Voyei la relation de Jenkiuson, dans le recueil des voyages du Nord, 10111,4, (9) Je crois que de-)à s’est formé le lac Aral. " .-.-.- --- .-.-. --- — (10) Claude-César, dans Pline , liv. VI, chap. 11. . v , ( :. , <n> II fut tué par Ptolomée Ceranus.’ .’, -- (li) Voyei Strabon, liv. XI. r» ’ *’" ’ Q£ion.polît, fy diplomatique. Tomi I, î-í

  1. Voulant avoir un commerce avec les étrangers, sans communiquer avec eux, les japonois ont choisi deux nations ; la hollandoise pour le commerce de l’Europe, & la chinoise pour celui de l’Asie ; ils tiennent, dans une espèce de prison, les facteurs & les matelots, & les gênent jusqu’à faire perdre patience.