Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/267

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ditaires, c’est-à-dire, que les enfans ne pouvoient quitter ìemérier-de-leur père pour en embrasser un autre. On ignore Pépoque & Pautèurde cette institution , qui , dès la plus haute antiquité , a. eu lieu chez presque toutes les nations de PAsie, & même, chez plusieurs, autres peuples.

Les assyriens.avoient plusieurs conseils & plusieurs tribunaux pour régler les affaires de Pétat. Qnen compte six’ ; trois conseils & trois tribunaux , dont, la ; j’urisdiction & Pautoriré étoient différentes. ïl paraît que. les trois conseils furent établis.,--pat-le corps dé la nation, pour gouverner Pétat conjointement avec le souverain. On trouvoit, dans le premier , des officiers qui , après avoir :vieilli dans les emplois militaires , s’étoiént retirés du service.. La noblesse compofoit lé second.Les an.ciéns formoiehtle troisième. On ne fait pas quelles étoient les fonctions de ces . trois conseils, ; Les souverains. , ; de Jéur. côté , avoient créé trois espèces de. tribunaux, pour veiller fur la conduite de leurs.sujets. Lc premier étoit. chargé du foin de marier.’les filles, & de punir les ; adultères. -Le second ijuge.oit. les. vols ;., & le troísiè- ; me toutes les actions de violence. . On ..né ;, doit pas : oublier que les assyriens ont ; été regardés, dans Pantiquité comme les premiers qui aient introduit. Pusage de rédiger les actes par ; é.çfjt : mais oh : ignore quelle fut Pépoque de cette ’. institution. ;: .... . ’ . ;La-- politique & Padministration . des ;anciens | mon.arques.d’^j !^ríÊÌnspireroitbeauc.Qupde :mépris, i siiPons’en ;rapportòitau jugement de,presque tous les écrivains, de Pantiquité. Ils, assurent que Ninias donna à ses successeurs de mauvais exemples qu’ils ont-trop.bien imité depuis. . . ,

’ r ,- Si. on ; les. en croit, Ninias chercha fur-tout à ’ assurer la tranquillité du souverain -, & à prévenir les, cabales qui pouvoient : troubler ie repos, de. ’ i’<état ;. Ce. prince,avoir pris d’assez bonnes mesures pour maihrenir ;les peuplés ; dàris. Pobéissan-’ ee.J.Tous les ans ;ón levoirpar son ordre , dans les provinces, Un cërtaih nombre de troupes. II faifoit camper cette armée autour de fa capitale. A ; la ;! fin.de Pannéé ,.il . renvóyoit ces soldatseh’acun dans leur pays, &c il en levoit de nou-^ yfeaux.Tl rètenoit"ainsi d’ans le devoir ses"sujets ",. "1 qui - voyoient unearméfenombreuse- toiijoursprête : r,< à ; soumettre .les-rebellés. ;Enfuite le changement ’ i annuel dé ces troupes empêchant les officiers 8i- j hs soldats de fúrmer entr’eux des liaisons suivies ,. i le roi n’avort. pas Heu de craindre des entreprises 1 séditieuses-"- Ninias" ; avoit d"aiHéurs attention dé < n»é.confier le- gouvernement- de ses provinces-qu’à ’.', ^^Ìé^ín#FSrnën^devoués^aî ;ia ; personne,. ; Í & chaque gouverneur étoit obligé de venir tous s

| les ans- à "Ninive rendre compte de ía con-.

duite. . :

, •

. Les trésors immenses (i) de Sémiramis, qui

’_' ne pouvoient avoir été acquis en un jour, nous font penser que les assyriens avoient eux-mêmes pillé d’autres nations riches, ; comme les autres • nations les pillèrent après ; -L’effét du commerce sont les richesses ; la fuite dés richesses le luxe ; celle du luxe la perfection des arts. Les arts portés au point où on’les trouve du temps dê^Sémiramis (z) , nous marquent uri grand commerce déja établi. II y avoit un grand commerce de luxe dans lés empires d’Asie. Ce seroit une’belle partie de Phiitoire du commerce que l’històiréduiuxe

le luxe des perses étoit celui des m’edés, comme celui des medes étoit celui des assyriefís. Les assyriens , après avoir exercé durant plu-,

sieurs siècles une sorte d’empire en Asie, com- ;

| mencèrent. à s’affoiblir par la révolte de divers í peuples. Les medes que Ninus avoit autrefois as-’ servis , furent les premiers qui secouèrent le joug. - Les. anciens auteurs ne- so.nt point ici d’accord t . &rje-ne dirai rierr des circonstances nides suites ’. particulières de cetté révolution ; Du démembre-

ment de la monarchie assyrienne , il se forma deux

1empires célèbres, célui des babyloniens & celui

! des medes. 

’,.’ -.- [ Aujourd’hui Y Assyrie appartient aux turcs & | aux perses. -La partie que possède le grand-feb íg-néur est la moindre ; elle se nomme Erzerum,

& renferme le Béglerbei, & la partie orientale -de

Mozuque âu-delà du Tigre. L’autre partie estréu». nie à différentes provinces de la Perse. Ses principales villes sont Mosul ou Moussoul & Schiarabsur.

ASYLE. (droit d’) Le Dictionnaire de Jurisprudence traite cet article avec beaucoup d’étendue, je me contenterai d’ajouter quelques mots touchant le droit à l’asyle dont jouissent les ambassadeurs & les autres ministres publics.

Toute ; personne réfugiée dans leur maison ne peut y être arrêtée ou prise sans leur consentement. On ne peut , sous quelque prétexte que ce soit , forcer la maison [des- mi- nistres publics, pour y faire des recherches ou--’des perquisitions. C’est aux ministres publics r à ne protéger que Ats gens malheureux, qui-font 1 ’phis-dignes, de compassion. que de châtiment’ ; mais on les blâmerait d’accorder-ùn asyle à désbrigands qùi troublent & détruisent Pharmonie

de la- société civile.

Autrefois à Rome, lorsque les asyles y étoient en si grande vénération, c’est-à-dire, lorsqu’ils s’y commettoit tant de crimes de toute espèce,

(1) [1]

(2) [2]

  1. Diodore, liv. II.
  2. Ibid.