Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/274

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trône qu’au milieu de deux chiaoùx qui les tiennent par-dessous les bras ; ’8c lorsqu’ils se retirent, ils font reconduits de la même manière. Telle est Porigine de cet usage étrange. Quelques ambassadeurs à la Porté en ont parlé dans leurs dépêches comme d’un traitement honorable, parce qu’ils en ignoraient ou dissimuloient la cause. D’autres ont jugé cette cérémonie humiliante , & ils oat cherché à s’en affranchir.

AUDIENCIERS, terme de chancellerie. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence.

AUDITEUR DE NONCIATURE. Voyez ce même Dictionnaire.

AUGSBOURG. Voyez AUSBOURG.

AUGURES. Voyez l’article ARUSPICES.

AUGUSTE, titre des empereurs romains, &c. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence.

AUNIS, petite province de France. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence.

AUSBOURG ou AUGSBOURG, évêché d’Allemagne. Cet évêché prend son nom de la ville impériale dont nous parlerons dans l’article suivant. Voyez sa position & son étendue dans le Dictionnaire de Géographie.

L’évêque A’Ausbourg est prince de Pempire ; il siège à la diète fur le banc des princes ecclésiastiques, entre l’évêque de Constance & celui de Hildesheim. II occupe aussi la seconde place des etatsecclesiastiqu.es du cercle de Suabe, dont il gouverne le .quatrième quartier , situé entre la Lech, le Danube & Piler. Les possessions de cet évêché sont la ville & bailliage de Dillingen -, où le prince évêque réside , & dont dépendent six ou sept villages ; treize autres bailliages , dont dépendent plusieurs bourgs 8c villages, & dans l’un desquels est la petite ville de Fuessen. Le prince-évêque aen outre acquis des territoires considérables, dans le quartier du Danube , lèTyrol, 8cc. . .’ .’11y a daris la ville A’Ausbourg une justice du château, urs bureau des finances , un autre des poids & péages, une recette des grains , une trésorerie des tailles, une prévôté du palais, &c. On estime les revenus de l’évêque à 100 ooo écus d’empire. La dignité de maréchal héréditaire de cet évêché est attachée à la famille noble de "Westeriiach ; celle de grand-chambellan , "àla maison de Freyberg ; celle .d’échanson , à la famille de Welden ; & celle de grand-maître, à Ja maison de StadioH. La taxe matrîculaire de Févêché A’Ausbourg e& de z-i cavaliers & ioo fantassins y ou 652 florins. U paye 189 rixdales 51 un douzième lereutzers pour l’entretien de la chambre impériale. H est suffragant de la métropole de Mayence

Ausbourg ou Augsbourg, ville impériale, dans le cercle de Souabe, au confluent des rivières de Lech & de Wertach.

Ce ne fut que sous Frédéric Barberousse, vers la fiii du douzième siécle, 8c sous Frédéric II & Rodolphe de Hapsbourg , dans le courant du treizième, que Ausbourg, revêtue d’abord de quelques privilèges , & honorée ensuite de prérogatives particulières, prit une place distinguée parmi lés villes libres & impériales. Elle assiste aux diètes, & siège immédiatement après Ratisbonne. Dans les assemblées du cercle de Souabe, elle précède routes les autres villes ! Ses. mois’ romains, originairement de 900 florins, sont réduits à 200. Sa contribution à Wetzlar est de 501 rixdalers 20 &. demi creutzers, & elle, est taxée à’400 florins par le cercle de Souabe, lors- ; . qu’il s’agit du contingent particulier de ce cercle. . Le gouvernement de cette ; ville est éntre les mains de quarante - cinq magistrats, dont trente-un sont de l’ordre des patriciens ,-.- quatre .des familles qui leur-sont alliées, cinq de la classe des’ marchands, 8c cinq, de la simple bourgeoisie. Le gouvernement est ainsi plus aristocratique que démocratique. La garnison ordinaire est de 300 hommes.

AUTO-DA-FÉ ou acte de foi. On appelle ainsi en Espagne & en Portugal, toute espèce de châtiment & de supplice public infligé par l’inquisition ; on désigne sur-tout par ce nom une cérémonie barbare, au milieu de laquelle des ministres de paix brûlent, en l’honneur du Dieu des miséricordes, des victimes humaines. Le jour de l’auto-da-fé est regardé par le saint office comme son jour de triomphe. On a soin de Pannoncer au prône, dans toutes les paroisses, longtemps auparavant. En Espagne les inquisiteurs vont eux-mêmes Pannoncer un mois d’avance dans la grande place de’Madrid. Ils s’y rendent en pompe ; leurs bannières & un grand nombre, de musiciens marchent devant eux. Dès que ie jour est arriyé, un peu avant le lever du soleil,’ on sonne toutes les cloches , pour avertir le peuple de venir voir Yauto-da-sé. Des gardes vont ordonner aux prisonniers de .se préparer , & ils leur portent Phabit fous lequel ils doivent paraître ; c’est une veste, dont les manches viennent jusqu’au poignet, SÎ-un caleçon qui descend jusques fur les talons-, l’un & l’autre de toile noire , rayée de blanc. Quand on croit leur avoir donné affez de temps pour s’habiller, on les fait sortir de prison , & ils sont conduits dans une longue galerie où on les range de file, 8c vêtus tous de la même manière. Ces- infortunés ne savent pas encore quel est le sort qui les attend : ils vont bientôt en être instruits. On distribue à ceux qui doivent être brûlés, ( ce sont ceux qui sont relaps, ou ceux qui sont tenus pour convaincus, quoi- qu’ils aient persisté à nier les faits dont ils sont