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Les dicastères du margrave sont : le ministère, ou conseil d’état avec sa chancellerie, la régence ou justice aulique, le conseil ecclésiastique, la chambre matrimoniale & celle des finances, qui ont aussi chacune leur chancellerie ; le commissariat de la guerre, la cour féodale, la chambre des comptes subordonnée à celle des finances : on peut y ajouter la prévôté du château & la gruerie, la direction des bâtimens, le bureau des monnoies, &c. Tous ces collèges ont leur siège dans la résidence de Carlsruhe.

Quoique -la maison régnante suive le culte luthériens qui est la religion dominante du pays, les catholiques établis dans lé haut-Margraviat & dans quelques autres cantons, jouissent, non-seule- . nient d’une entière liberté de conscience’, mais encore de tous les privilèges que leur accordent les traités, 8c-fur-tout la convention de 1765. Le prince sage 8c tolérant, qui est sur le trône de Bade, les traite de plus avec une extrême douceur. Les réformés exercent publiquement leur religion à Carlsruhe, Pforzheim, 8ctdans les colonies françoiscs de Fridérichsthal 8c Welschneureuth. Cette communion a de plus huit paroisses dans le comté antérieur de Sporihéim. Les Juifs jouissent dans tout le pays de beaucoup de tolé- . rance, mais .cette tolérance est bornée à un certain nombre de familles.

Le bas^ Margraviat comprend ,-i°. le grand bailliage de Carslruhe ; z" le grand bailliage de Dourlach 5.-3°. le grand bailliage dé Pforzeim j 4 ?. le bailliage de Stein ; 50. c -elhi de Rhpd ou Rbth j 6°. celui de Langensteinbach. Leyhaut - Margraviat est composé des villes 8c bailliages suivants ; 1b. les villes 8c bailliages réunis de Rástatt 8c Kuppeoheim ; 20. le bailliage. de Baie. ; 30. celui d’Ettlingen ; 40. 50.6°. 8c70. ceux de Sreimbach, Buhel, Stollhofem Sc Beiriheim. II faut y ajouter le bailliage de Kehl, célui de Stauffenberg, la Seigneurie de.Mahlberg, la préfecture de l’Ortenau 8c le margraviat de Hochberg ou de Hachberg , dont la plupart des’terrés "sont enclavées dans lé Brifgaw.

Henri II, fils du margrave Herman IV de Bade, partageant avec son frère aîné, Herman V, la succession paternelle eut les terres de Hochberg, 8c fonda la branche des margraves de ce nom. II mourut vers Pan 1131 ; & Henri II son fils, ou, selon d’autres, son petit-fils, contemporain & allié de Rodolphe de Hapsbourg, céda de son vivant ses états à ses deux fils, qui, après les avoir gouvernés en commun, les partagèrent vers l’an 1300. Henri III Faîne ,’., fonda la ligne de Hochberg-Hochberg, & Rodolphe le puîné, celle de Hochberg-Sausenberg. La première s’é-’teijn ìt en, if 18. dans la personne du margrave Otton II, qui, trois années avant fa mort, avoit vendu, ses états au margrave Bernard de Bade. Lë margraviat de Hochberg fut un bien propre 8c.

aîlodiál jusqú’eh , 1475 >,. qu’il fut offert éh fief à

l’empereur Frédéric II en même temps que le margraviat de Bade. Outre les domaines dont on vient de parler le margrave actuel de Bade , possède , i°. le bailliage de Sulzboúrg. Quoique ce bailliage soit soumis au grand bailliage de. Hochberg, il ; en est séparé, par le Brisgawautrichien, 8c la seigneurie de Badenweiler. ;20. La-seigneurie de Roetheln : este avoit jadis des„ dynastes particuliers qui-eh p.prtoient le.nom ;; après l’extinction de ces dyn’astes, , .elle .passa au^margrave de Hochberg. 30. Le landgraviat de Sauscnberg

c’est un ancien

bien de famille des margraves de Hochberg. II est soumis au’grand bailliage de Roetehln. 40. La seigneurie de Badenweiler.

c’est le plus fertile

des domaines de Fa maison de Bade. Elle appartenoit autrefois aux : comtes de Frybourg.• Le comte .Jean succéda ,. èn 1444., . au ^margrave. Rodolphe de Hochberg.

Les revenus des deux margraviats réunis, sont estimés plus d’un million de florins ; & les sages mesures que le gouvernement actuel a prises pour y faire fleurir l’agriculture & le commerce, l’ordre admirable qui règne dans les finances du prince, sur-tout les règlemens pleins de sagesse, que ses scntimens paternels lui dictent tous les.jours, ont rendu, ce’pays un des pins riches :, des, mieux

policés 8c des plus heureux de FAliemageVC’est

le premier prince de l’Europe qui ait aboli dans ses états, toute espèce de servitude.

L’ordre de la Fidélité, dont les margraves de Bade r Dourlachfont lesgranAs-mntres, fut fondé en 171Í par le margrave.Charles, lorsqu’il ppsa la. première pierre de. la ville : de Carlsruhé’. La marque.de cet ordre est uhe : croix octogone d’ory, émaillëe de gueules , les coins chargés de deuxy C entrelassés. On voit au milieu, dans un champ émaillé de blanc ; quelques rochers avec l’inscription fidelitas, surmontés du même chiffre ; le revers représente l’écu de Bade ; cette croix est suspendue ën place de nceud à une couronné de prince, émaillëe. de gueules & de blanc. Les "chevaliers la portent au cou à un cordon couleur d’orange, liseré d’argent, avec une plaque fur le côté gauche de l'habit. Cet ordre occupe un rang distingué parmi ceux : dont-’l'Al’emagné est remplie. Tous lès’princes de la maison actuelle.de Bade sont chevaliers nés.

BADEN, en Argovie, comté & bailliage sujet des saisses. Cette petite province limitrophe du canton de Zurich à l’orient, est bornée par le Rhin, l’Aar & la Reuss ; elle peut avoir sept lieues de longueur du midi au nord, & trois lieues dans sa largeur moyenne.

Le comté de Baden, que les comtes de Kirbourg possédoient dès le treizième siècle, par héritage, ou des ducs de Zehringuen, ou des comtes de Lentzbourg, devint la propriété de Rodolphe I, empereur des romains, & des ducs